La campagne du Nouveau-Mexique

Histoire Universelle | Guerre de Sécession (Etats-Unis, 1861-1865)

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Compte tenu de la très faible densité de population d’ascendance européenne des grands espaces du Far West, il était très improbable que la guerre de Sécession s’étendit jusque-là. Ce fut pourtant le cas, au travers d’un épisode très peu connu du conflit, la campagne du Nouveau-Mexique. Mineure en comparaison des opérations menées dans la moitié est du pays, elle n’en témoigne pas moins de la volonté de la Confédération de reprendre à son compte l’idéal de « destinée manifeste » et d’expansion vers l’ouest. Cette obscure campagne est pourtant connue – souvent sans le savoir – de nombre de cinéphiles, puisqu’elle sert de trame de fond au légendaire western de Sergio Leone, Le bon, la brute et le truand.

 

Un territoire convoité par le Sud

Signé le 2 février 1848, le traité de Guadalupe Hidalgo mettait un terme à la guerre entre les États-Unis et le Mexique entamée en 1846, accordant aux premiers un immense territoire de plus de deux millions de kilomètres carrés – plus de la moitié de la superficie du Mexique avant-guerre. En 1853, l’achat Gadsden allait y ajouter 77.000 km² de terrain désertique, mais favorable à l’installation d’une ligne de chemin de fer transcontinentale. Ces territoires comprenaient notamment le Texas et la Californie, admis dans l’Union en tant qu’États esclavagiste et libre, respectivement, et le territoire du Nouveau-Mexique. Ce dernier était beaucoup plus grand que l’État portant aujourd’hui ce nom, puisqu’il incluait l’Arizona et une partie du Nevada actuels.

Plus encore que pour l’or qui y avait été découvert dès 1848, ces régions intéressaient les partisans de l’esclavage parce qu’elles étaient susceptibles de permettre la culture du coton. Celle-ci avait pour inconvénient d’épuiser les sols, et les planteurs cherchaient souvent la solution à ce problème dans l’acquisition de nouvelles terres. Accessoirement, l’établissement de nouveaux territoires esclavagistes, appelés à terme à devenir des États, était vue comme un moyen de préserver l’équilibre politique au Sénat (pour mémoire, un État dispose de deux sénateurs, indépendamment de sa population) entre les États libres et ceux pratiquant l’esclavage. Cette volonté avait été l’un des moteurs de la guerre contre le Mexique, tout comme le résultat de celle-ci serait l’un des moteurs de la guerre civile à venir.

Les individus qui étaient partis tenter leur chance sur la côte Pacifique à la suite de la « Ruée vers l’or » de 1848-49 étaient de toutes les sensibilités politiques, et cela allait se retrouver lors de l’élection présidentielle de 1860. Si Lincoln enleva la Californie et l’Oregon, ce ne fut que d’une courte majorité relative, tandis que le candidat démocrate sudiste John Breckinridge, favorable à la sécession, y obtint respectivement 28 et 34% des suffrages. Dès mars 1861, ces fortes minorités tentèrent d’organiser des mouvements séditieux dans ces deux États, des unités de miliciens pro-sudistes étant même mises sur pied en Californie. Bien qu’étant sur le point de démissionner pour rejoindre la Confédération, le commandant des troupes fédérales de la région, A.S. Johnston, se refusa à utiliser sa position pour faciliter leurs entreprises. Privées de ce soutien, les initiatives sécessionnistes furent rapidement mises au pas par les autorités locales.

Carte du territoire du Nouveau-Mexique, avec les principales localités concernées par la campagne. En bleuté, la partie du territoire restée fidèle à l'Union. En rosé, le territoire confédéré de l'Arizona. La région comprise dans l'achat Gadsden est signalée en plus clair.

 

Il n’en fut pas de même au Nouveau-Mexique. Ce dernier intéressait d’autant plus les partisans de l’esclavage que la haute vallée du Rio Grande, qui le traversait, était propice à l’irrigation. Combinée au climat chaud de la région, celle-ci aurait permis la mise en culture de vastes champs de coton. Malgré cela, le recensement de 1860 ne répertorie (du moins officiellement) aucun esclave dans le territoire. Sur une population d’un peu moins de 150.000 habitants, on compte environ 65.000 Indiens, dont 10.000 sont dits « civilisés » – comprendre par là qu’ils demeurent dans des réserves. Une large part de la population blanche est d’ascendance mexicaine, et les « colons » venus de l’est ne sont que quelques milliers. Avant de cultiver le coton, les habitants du Nouveau-Mexique devaient d’abord assurer leur subsistance.

Sécession d’un territoire

Il faut dire qu’ils étaient pratiquement livrés à eux-mêmes. Sur les quelques 29.000 habitants du territoire dont on connaît la profession en 1860, on compte seulement 56 fonctionnaires fédéraux. L’armée fédérale était surtout concentrée au Texas et sur la côte pacifique, si bien que le Nouveau-Mexique comptait peu de postes militaires. De ce fait, les habitants du territoire devaient assurer presque seuls le contrôle d’une importante population amérindienne : Pueblos, Navajos, et surtout les redoutables Apaches et leurs chefs, Mangas Coloradas et Cochise pour ne citer qu’eux. Le début de l’année 1861 coïncidait avec une série de raids et de représailles aveugles de part et d’autre, et les Apaches étaient pour ainsi dire en guerre ouverte avec les colons blancs.

Pour ne rien arranger, la crise entraînée par la sécession des États du Vieux Sud avait poussé le gouvernement fédéral à rappeler du Far West une bonne partie des troupes qui y étaient déployées. Les habitants du Nouveau-Mexique se sentirent abandonnés, notamment dans la partie sud du territoire, et les partisans de la Confédération surent se faire entendre. Le 16 mars 1861, une convention réunie à Mesilla vota la sécession de tout le Nouveau-Mexique au sud du 34ème parallèle. Une décision confirmée le 28 mars à Tucson, où furent levées les premières compagnies de milice de la nouvelle entité, baptisée « territoire de l’Arizona ». Ces forces, très modestes, installèrent un petit avant poste à Yuma, sur la frontière avec la Californie.

Toutefois, la milice de l’Arizona était trop faible pour espérer chasser la petite garnison fédérale de 500 soldats qui, aux ordres du major Isaac Lynde, occupait encore Mesilla. Aussi les sécessionnistes durent-ils demander de l’aide au Texas voisin. Compte tenu des distances à parcourir, celle-ci n’arriva qu’en juillet, sous la forme du 2ème régiment d’infanterie montée texan : environ 300 hommes commandés par le lieutenant-colonel John Baylor. Celui-ci n’attendit pas et, depuis sa base d’El Paso au Texas, occupa Mesilla le 24 juillet. Lynde, installé dans le fort Fillmore qui dominait la modeste bourgade, lança le lendemain une contre-attaque qui fut repoussée, donnant l’occasion aux Confédérés d’investir le fort Fillmore.

Se voyant harcelé toute la nuit par les Sudistes, Lynde décide de décrocher précipitamment vers le nord, alors qu’il a déjà perdu une partie de ses chevaux et que ses hommes n’ont pas suffisamment d’eau pour traverser le terrain aride qui les attend. La colonne nordiste s’allonge à mesure qu’augmente le nombre de traînards, que les soldats de Baylor n’ont plus qu’à cueillir un par un. Le reste des forces fédérales, passablement réduites, est intercepté le 27 juillet par les Confédérés qui les poursuivaient. Plutôt que d’opposer une vaine résistance, Lynde préfère se rendre. De retour à Mesilla, Baylor y proclame officiellement, le 1er août 1861, le rattachement du territoire de l’Arizona aux États Confédérés d’Amérique.

Les nouveaux maîtres de la région n’auront guère de combats à livrer pour le reste de l’année 1861. Le seul engagement notable sera une série d’accrochages de cavalerie à Canada Alamosa, du 24 au 26 septembre, d’où les Sudistes sortiront vainqueurs. En fait, les Confédérés comme leurs adversaires auront fort à faire avec les Apaches – en particulier la tribu des Chiricahuas, qui compte dans ses rangs le bientôt célèbre Geronimo. Ce dernier sera d’ailleurs le dernier de sa nation à refuser de se soumettre, ne déposant les armes qu’un quart de siècle plus tard, en 1886. Entre deux accrochages avec les Apaches, les deux belligérants fourbissent leurs armes.

Le Sud frappe le premier

Les Confédérés souhaitent consolider leur mainmise en envahissant le reste du territoire, et rassemblent une « armée du Nouveau-Mexique », constituée de volontaires texans et arizoniens, confiée au général Henry Sibley. De leur côté, les Nordistes regroupent leurs forces pour reconquérir le terrain perdu : le colonel Edward Canby rassemble autour des bourgs de Santa Fe et Albuquerque des unités régulières renforcées par des soldats du Nouveau-Mexique et du Colorado. Quant au colonel James Carleton, il recrute dans le sud de la Californie une autre force de volontaires pour le compte de l’Union, avec laquelle il compte rejoindre Canby sur le Rio Grande.

Sibley sera le premier à être prêt. En février 1862, il mène sa petite armée de 2.500 hommes vers le nord, en direction du fort Craig où Canby a installé une base avancée pour ses troupes – environ 3.000 soldats. Les Confédérés arrivent à proximité du fort dès le 13 février, mais Sibley hésite à donner l’assaut car il surestime la solidité des défenses nordistes. Canby restant prudemment sur la défensive, Sibley décide de contourner le fort Craig afin de couper sa ligne de ravitaillement. Pour ce faire, il doit traverser le Rio Grande plus au nord, au gué de Valverde. Lorsque ses éléments avancés y parviennent, dans la matinée du 21 février, les Fédéraux l’ont devancé et contrôlent le passage.

Ce qui est d’abord un accrochage limité va gagner en intensité à mesure que les deux commandants vont faire affluer leurs réserves sur le lieu des combats. Vers 16 heures, les Nordistes ont repoussé une charge de cavalerie – par une compagnie de lanciers, la seule occurrence de ce type d’attaque durant la guerre – et semblent avoir pris le dessus. Ils passent à l’offensive et repoussent une première contre-attaque : mieux armés, ils peuvent affronter les Confédérés à une plus grande distance. Cependant, leur avancée a désorganisé leurs lignes, et leur centre est affaibli. Lorsque celui-ci est assailli en masse par les Sudistes, les Fédéraux s’effondrent. Une charge de cavalerie, nordiste cette fois, n’y changera rien, et les hommes de Canby se replient en désordre jusqu’au fort Craig en abandonnant à leurs ennemis six pièces d’artillerie.

La victoire de Valverde ne résoudra pas pour autant le problème de Sibley, toujours gêné aux entournures par la perspective d’un assaut contre le fort et qui commence à manquer de ravitaillement. Même s’il ne capitule pas, Canby demeure entre l’armée sudiste et ses bases. Sibley décide finalement d’aller chercher directement dans les magasins d’Albuquerque et de Santa Fe les vivres qui lui font défaut. Canby ne le poursuivra pas : du fort Craig, il menace les communications de Sibley avec ses arrières, et le général nordiste dispose encore de troupes en réserve au fort Union, au nord-est de Santa Fe ; d’autres sont attendues du Colorado.

Les Confédérés s’emparent d’Albuquerque le 2 mars et de Santa Fe le 13. Leur avancée a été lente, aussi les Fédéraux ont-ils pu évacuer leurs dépôts avant leur arrivée. Ceci obligera Sibley et ses hommes à vivre sur le pays, aliénant ainsi plus d’un habitant à la cause confédérée. En vue d’une future marche sur le fort Union, Sibley fait occuper fin mars le col de Glorieta (Glorieta Pass en anglais) par un détachement de 300 hommes aux ordres du major Charles Pyron. Situé entre les monts Sangre de Cristo et le plateau (mesa) de Glorieta, le col contrôlait la principale route menant vers le territoire nordiste du Colorado, beaucoup plus au nord. 

Succès tactique, échec stratégique

De son côté, le colonel John Slough, arrivé du Colorado avec des renforts, dispose désormais de 2.000 soldats au fort Union. D’un tempérament agressif, il entreprend aussitôt de marcher sur Santa Fe pour perturber le ravitaillement et les opérations sudistes. Pyron avait installé le gros de son unité à l’amorce du col, dans un défilé nommé Apache Canyon, laissant un poste avancé au sommet. Le 26 mars, Slough et ses 1.300 hommes approchèrent du col. Le commandant nordiste envoya une avant-garde de 400 soldats pour en tester les défenses. Cette force était commandée par le major John Chivington, qui serait plus tard blâmé pour le massacre d’Indiens sans défense, pour la plupart des femmes et des enfants, à Sand Creek en 1864.

Pour l’heure, Chivington commande plutôt honorablement son détachement. Après avoir enlevé sans grandes difficultés l’avant-poste sudiste, il atteint la position principale des Confédérés, qui l’accueillent à coups de canon. Il divise alors ses forces en deux détachements, qu’il fait progresser de part et d’autre de la route principale. Prenant la ligne sudiste en enfilade, les Fédéraux obligent leurs adversaires à se replier. Chivington réédite la manœuvre et cette fois, les hommes de Pyron sont suffisamment désorganisés pour que le commandant nordiste ordonne à l’une de ses compagnies de se mettre en selle pour les charger. L’attaque réussit : les Fédéraux capturent 75 hommes et mettent le reste de l’unité sudiste en fuite. Chivington se replie alors sur le ranch Kozlowski pour attendre le reste de la colonne nordiste.

Les Confédérés sont les premiers à recevoir des renforts le lendemain matin : 800 hommes sous le lieutenant-colonel William Scurry, qui prend le commandement. Scurry s’attend à une attaque imminente et il reste sur la défensive durant toute la journée du 27. L’assaut ne viendra pas, car Slough ne rejoindra Chivington que le 28 mars au matin. Le colonel nordiste décide de pousser immédiatement son avantage et d’aller de l’avant. Son homologue sudiste estime pour sa part que, l’attaque attendue n’ayant pas eu lieu, son ennemi est en train de se retirer et se lance à sa poursuite. Les deux camps vont donc se prendre par surprise mutuellement en ce 28 mars 1862.

Slough, à qui ses éclaireurs ont rapporté la présence de renforts ennemis, s’attend à les trouver au sommet du col. Il ordonne à Chivington d’effectuer une marche de flanc avec son détachement afin de prendre, derechef, la position sudiste en enfilade. Mais Slough ignore que Scurry et ses hommes se sont mis en marche avant lui et ont déjà dépassé le sommet, si bien que le combat s’engage bien plus tôt que prévu. Malgré cela, Chivington décide d’appliquer à la lettre les ordres de son chef, et va s’installer au sommet au lieu de soutenir le flanc de l’Union. De ce fait, la supériorité numérique des Nordistes est annulée, Slough devant faire face avec 900 hommes seulement aux quelques 1.000 combattants dont Scurry dispose encore.

Une première attaque fédérale est repoussée, et l’initiative passe rapidement à leurs ennemis. Slough décroche d’abord sur une première position défensive, puis une seconde à la hauteur du ranch Pigeon. L’assaut général que lancent contre elle les Confédérés connaît des résultats mitigés : leur droite est repoussée sans ménagements, leur centre « cale » sous le feu de l’artillerie nordiste, et Scurry perd de nombreux officiers tués ou blessés. Mais dans l’après-midi, ses hommes de l’aile gauche parviennent à s’emparer d’une hauteur qui leur permet de prendre le flanc droit de l’Union à revers. Voyant ses pertes augmenter elles aussi, Slough décide de se retirer un kilomètre en arrière. À la tombée de la nuit, les Nordistes se replieront sur le ranch Kozlowski, abandonnant le terrain à leurs ennemis.

Ces derniers ne les poursuivront pas, et pour cause. L’épisode clé de la bataille de Glorieta Pass s’était déroulé sur leurs arrières : après s’être positionnés au sommet du col, les hommes de Chivington avaient repéré par hasard le convoi de ravitaillement, légèrement gardé, que les Sudistes avaient laissé derrière eux au ranch Johnson. Après un moment d’hésitation, Chivington s’en empara sans difficulté. Ses hommes prirent tout ce qu’ils purent et incendièrent le reste : 80 chariots réduits en cendres, sans compter le bétail âprement réquisitionné dans les fermes environnantes, et qui fut dispersé. Ce revers annulait très largement tout le maigre bénéfice que les Confédérés pouvaient retirer de leur victoire sur le terrain.

Chute de l’Arizona confédéré

C’en était trop pour la logistique de l’armée du Nouveau-Mexique, déjà vacillante. D’autant que Sibley venait d’apprendre qu’une colonne nordiste forte de 2.000 hommes avait quitté la Californie pour attaquer le territoire de l’Arizona par l’ouest, et la Confédération n’avait aucune force digne de ce nom à lui opposer. S’il s’éternisait trop dans la région, le commandant sudiste risquait de se voir couper toute retraite par un ennemi largement supérieur en nombre. Et pour ne rien arranger, Canby avait quitté le fort Craig pour se diriger vers le nord et faire sa jonction avec les hommes de Slough. Le 8 avril, il atteignit Albuquerque.

Canby fit aussitôt bombarder la ville pour tester les défenses sudistes. Ce bombardement, qui s’éternisa pendant deux jours, n’apporta à l’Union aucun avantage tactique, mais elle obligea Sibley à rappeler les troupes qu’il maintenait à Santa Fe dans la crainte d’un assaut. Les Nordistes se retirèrent à quelques kilomètres de là pour attendre des renforts. Sibley, dont les effectifs comme les provisions fondaient à vue d’œil, n’eut bientôt plus d’autre choix que d’abandonner complètement le Nouveau-Mexique. Le 12 avril, son armée entama sa retraite, Canby talonnant prudemment son arrière-garde.

Deux jours plus tard, il tenta de l’intercepter à Peralta, au moment où elle était séparée du reste de l’armée par le Rio Grande. Mais les Confédérés reçurent rapidement des renforts, et l’engagement se limita à un duel d’artillerie : Canby était toujours aussi prudent et rechignait à lancer une attaque d’envergure. Le combat dura jusqu’à ce qu’une tempête de sable permette aux Sudistes de décrocher. Ils n’allaient plus être inquiétés par la suite, mais leur marche ne serait pas de tout repos pour autant : laissant derrière eux une arrière-garde symbolique, Sibley et ses hommes ne s’arrêtèrent qu’à San Antonio, au Texas. Le général sudiste ne se remit jamais de son échec : devenu alcoolique, il sera cantonné à des commandements mineurs avant d’être purement et simplement destitué en 1863.

L’Arizona confédéré allait s’effondrer rapidement dans les mois suivants. La « colonne de Californie » de Carleton livra les combats les plus occidentaux de la guerre de Sécession, à Stanwix Station le 30 mars et Picacho Pass le 15 avril, avant de s’emparer sans coup férir de Tucson le 20 mai. Le 1er juillet, un groupe de sympathisants nordistes livra près de Mesilla un dernier accrochage – sans mort ni blessé – face à une patrouille sudiste en quête de fourrage. La colonne de Californie atteignit le Rio Grande le 4 juillet et le 7, les dernières forces confédérées quittaient l’Arizona pour ne plus jamais y revenir. Pour les habitants du territoire, cela ne signifiait pas pour autant la paix, car la guerre contre les Chiricahuas, elle, se poursuivait.

 

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