La France d’avant la France commence traditionnellement avec la conquête de la Gaule par Jules César et se poursuit avec les premiers personnages historiques : le roi des francs Clovis Ier, Pépin le bref et Charles Martel... Dès le milieu du Moyen Age, l’histoire de France se confond avec celle du royaume de France et une longue liste de monarques, de Charles VII à Louis XI, de François Ier à Henri IV, de Louis XIV à Louis XVI... Avec la Révolution de 1789 commence l’histoire d’une nation faite par des hommes et des femmes, des batailles et des tragédies, des moments de gloire mais aussi des heures sombres.
Mai 68 est un mouvement de contestation politique, sociale et culturelle qui a éclaté en France en mai-juin 1968. Elle a pris naissance dans les universités où les étudiants s’inquiètent de leur avenir et rejettent le système de sélection. Ils expriment en même temps leur aspiration à d’autres formes de rapports humains, à une évolution libérales des moeurs et à une abolition des hiérarchies. Ce mouvement de contestation étudiante devient un mouvement social lorsque les syndicats appellent à leur tour à la grève. Après avoir vacillé, le pouvoir gaulliste et les institutions sortiront renforcés de l’épreuve de la crise de mai 68. Cette dernière initiera néanmoins de profonds changements dans la société française.
Les Celtes sont des peuples indo-européens originaires de la vallée du Danube, qui se sont installés dans une grande partie de l’Europe de l’Antiquité. Ces peuplades parlent la même langue, avec des variantes, et ont en commun certaines croyances religieuses. Ce sont les diffuseurs de la civilisation du fer en Europe occidentale. La plupart des historiens refusent de parler de civilisation celte, évoquant plutôt un monde celtique présentant des similitudes linguistiques et culturelles. Organisés en d’innombrables tribus et fédérations aux contours mouvants, les celtes de Gaule étaient des cultivateurs laborieux et ingénieux, mais aussi des guerriers farouches et des commerçants avisés, en contact avec le monde méditerranéen antique.
Terme d'origine latine, l'oppidum est un village fortifié de la fin de l'âge du fer, de conception celtique, établi sur une hauteur. Simple refuge fortifié utilisé essentiellement en cas de danger, l'oppidum gaulois se transforme en véritable cité ou se développe le commerce et l'artisanat. Occupant la plupart du temps des positions stratégiques situées en hauteur, certains deviennent la capitale d'une des nombreuses tribus qui peuplent la Gaule : ainsi Bibracte, capitale des éduens située sur le mont Beuvray (Morvan). Deux autres places fortifiées, Gergovie et Alésia, seront au coeur de la guerre des Gaules menée par Jules César.
Massalia (aujourd'hui Marseille) a été fondée vers 600 avant J.C. par des Grecs venus de Phocée, en Asie mineure. C’est pour cette raison que Marseille est appelée la « citée phocéenne ». Cette colonie prospère, qui porte alors le nom de Massalia, a eu un destin particulier et une place à part dans l’histoire des Gaules et de la Méditerranée occidentale. Alliée de Rome contre Carthage, elle devient un foyer de peuplement pour les celtes de Gaule. Après avoir soutenu Pompée dans la guerre civile qui l’opposait à Jules César, la ville est annexée par ce dernier en 49 avant J.C. au sein de l’Empire romain, devenant Massilia.
A l'époque de la Gaule celtique, les arvernes étaient un peuple prospère et influent occupant la région actuelle de l'Auvergne. Ils sont essentiellement connus par le grand public à travers la figure de Vercingétorix et la fameuse bande dessinée Astérix dans lequel le héros éponyme part à la recherche du bouclier du grand chef « résistant ». Or, les Arvernes sont bien plus que ces images d'Épinal : ils ont été l'un des peuples les plus puissants des Gaules qui ont eu un rôle important bien avant la guerre menée par César.
Après la conquête par Jules César, la Pax Romana s'impose dans la Gaule romaine, qui devient rapidement l’une des plus prospères provinces de l’Empire. Malgré quelques dernières révoltes, la "paix romaine" s’installe dès le principat d'Auguste et en deux siècles, le paysage de la Gaule se transforme. La campagne s’organise, le pays se pare de cités nouvelles, les architectes implantent routes et monuments. La romanisation semble acquise. Ces deux siècles de Pax Romana donnent une impression de prospérité : agriculture et artisanat se développent, les échanges sont fructueux. Pourtant de réelles difficultés apparaissent peu à peu, signes avant-coureurs des grandes crises ultérieures.
L’évocation de « nos ancêtres les Gaulois » déclenche de nos jours à coup sûr une polémique, et l’enseignement de leur histoire (et par leur biais, de la nôtre) est souvent caricaturé. Pourtant, nous savons aujourd’hui que les Gaulois étaient pluriels, tant dans leurs structures que dans leurs rapports avec Rome, mais aussi entre eux, et que cette pluralité est peut-être aussi l’une des richesses de nos « racines » (même si ce terme même est lui aussi discuté). Les Eduens étaient l’un de ces peuples, singulier en de nombreux points, et en particulier dans ses relations avec Rome ; nous allons donc faire connaissance avec eux, par le biais plus spécifiquement de leurs capitales successives, marqueurs intéressants de leur évolution et de leur rapport à Rome.
La conquête des Gaules par César en 51 av. J-C amène à leur provincialisation, et ainsi à leur intégration dans l’Empire, en particulier avec Auguste qui créé la Lyonnaise, l’Aquitaine et la Belgique, alors que la Transalpine est devenue la Narbonnaise. Qu’en est-il toutefois des élites gauloises ? Les notables ont-ils réussi eux aussi à s’intégrer aux élites impériales ? Quels sont leurs rapports avec Rome et l’empereur ?
Le baptême du roi mérovingien Clovis à Reims un 25 décembre 498 (1), suivi par 3.000 de ses guerriers francs, est un événement majeur de l’histoire médiévale balbutiante. Avec cette conversion au christianisme, il s'assure non seulement le soutien de l'Église, mais aussi celui de ses sujets latins - pour la plupart chrétiens - et réunit ainsi les conditions préalables à la montée en puissance du royaume des Francs. Cet acte religieux marque aussi le début de la renaissance de la civilisation chrétienne occidentale, qui failli périr noyée avec l’empire romain sous les coups portés par les invasions, et scelle une alliance pereine entre l'Eglise catholique romaine et la monarchie franque puis française.
Clovis Ier, roi des francs de 482 à 511, est le plus illustre des rois mérovingiens. Au tournant du Ve et du VIe siècle, ce petit-fils du légendaire roi Mérovée s'est emparé de la quasi totalité de la Gaule romaine. Pour consolider son autorité sur son immense domaine, il a habilement passé une alliance avec l'Eglise catholique romaine, seule institution à avoir survécu à la chute de l'empire romain d'occident. Vers 498, il se convertit au christianisme avec plusieurs milliers de ses guerriers. Mettant sur un pied d'égalité les Francs conquérants et les Gallo-romains, Clovis a fait de ces deux peuples une seule nation : le Regnum francorum, le royaume des francs. L'histoire des francs, écrite un siècle plus tard par Grégoire de Tours, est l'une des rares sources sur le règne de Clovis dont nous disposions.
Dynastie de rois francs descendant de Mérovée, les Mérovingiens ont régné sur la Gaule jusqu'en 751. Cette dynastie matrice de la royauté française a longtemps été victime d’une « légende noire », entretenue dès le VIe siècle par Grégoire de Tours, puis par leurs successeurs, les Carolingiens, sous la plume d’Eginhard. Les mérovingiens sont ainsi devenus les « rois fainéants » des images pour écoliers jusqu’au XIXe siècle (et au-delà…). A part Clovis, et pour d’autres raisons Dagobert Ier, la période mérovingienne était comme un trou noir dans l’histoire de France. Pourtant, ces rois et reines ont été à la frontière entre la fin d’une Antiquité « barbare » et un Moyen Âge où allait se construire la France.
La damasquinure est apparue en Orient dès que l’usage des métaux s’y fut généralisé. L'étymologie même du mot témoigne de cette origine. Le terme « damasquiner » est en effet dérivé du nom de la ville de Damas. Cet art d’incruster des fils métalliques ou d’appliquer des plaques de métal sur un autre support métallique est ensuite pratiqué par les Égyptiens, les Grecs et les Romains. Il est introduit en Gaule dès la fin du VIe siècle. Il y sera surtout apprécié et maîtrisé à l'époque mérovingienne. Les Francs ornent les objets de la vie quotidienne avec beaucoup d’inventivité. A cette fin, ils développent plusieurs techniques : la damasquinure et l'orfèvrerie cloisonnée.
Les burgondes étaient un peuple barbare originaire de Scandinavie puis de Germanie qui s'installa en Gaule au Ve siècle, donnant son nom à la Bourgogne actuelle. Rendus célèbre par Richard Wagner à travers l’épopée des Nibelungen, le royaume burgonde et son peuple n’apparaissent cependant pas moins dans l’Histoire comme un voisin discret face aux principaux royaumes barbares. Sans chroniqueur tel un Grégoire de Tours pour relater leurs faits, entourés par de grandes puissances, les Burgondes se montrent trop peu pour intéresser les auteurs grecs et latins de l’Antiquité tardive. En effet, ils ne ravagent pas la Gaule, ils ne s’emparent pas de Rome, ils ne tuent pas non plus l’empereur, ils restent dans l’ombre et demeurent aujourd’hui encore méconnus. Leur histoire, bien que lacunaire, est toutefois riche en événements et en rebondissements.
Durant le haut Moyen Age, plusieurs Etats sont connus sous le nom de royaume de Bourgogne. Au deuxième quart du VIe siècle, si les rois burgondes ont été définitivement vaincus par les Francs, le peuple burgonde lui n’a pas disparu. Ses lois et son aristocratie, alliée à la noblesse gallo-romaine survivent. Le regnum Burgondiæ, ne fait que passer sous l’égide mérovingienne où s’opposent neustriens et austrasiens. Au Xe siècle, le royaume de Bourgogne-Provence est partagé entre l'Empire et la Francie Occidentale, et la Bourgogne devient un duché.
La loi salique, ou loi des francs saliens, est un code civil et pénal dont l’origine mythique remonte au roi franc légendaire Pharamond. Rédigée entre le VIe et le VIIe siècle, la loi salique a été, sauf dans certains centres monastiques, oubliée. Une disposition de cette loi, excluant les femmes de la succession à la terre, a été opportunément interprétée plus tard de façon à les évincer de la couronne de France. Pourtant, il n'est pas question de la succession du royaume dans la loi salique, mais des biens du clan familial. La terre, source de richesse, est attribuée aux héritiers mâles, les guerriers, tandis que les femmes reçoivent les biens meubles.
Charlemagne (742-814) est un roi franc puis un empereur d’Occident qui a régné de 768 à 814 et a donné son nom à la dynastie des carolingiens. Fils aîné de Pépin le Bref, il règne seul après la mort de son frère Carloman en 771 sur un domaine qui recouvre alors la Gaule et une partie de la Germanie. En 774, il se proclame roi des Lombards et débute sa politique d’expansion, menant de nombreuses campagnes militaires. En 46 années de règne, il fait du royaume franc le plus vaste territoire depuis la chute de l’Empire romain. Soutenu par la papauté, car il impose le christianisme aux peuples vaincus, Charlemagne est couronné empereur d’Occident le jour de Noël 800. Appelé « l’empereur à la barbe fleurie », il est connu grâce à la description qu’en a donné le chroniqueur Eginhard, qui a rédigé vers 830 la Vie de Charlemagne, sa biographie.
Le château fort est un édifice seigneurial à vocation résidentielle et militaire, érigé au Moyen Age. Incarnant la puissance du seigneur face à l’ennemi mais aussi vis-à-vis de ses vassaux, le château fort présente simultanément des fonctions défensives et une fonction hautement symbolique. Il apparaît au IXe siècle alors que l’Empire carolingien se morcèle, affaibli par les problèmes de succession au détriment de la défense du territoire. Ainsi, face à la menace viking, ce sont les seigneurs qui assument progressivement la protection de la population. La construction des châteaux forts en découle.
En France comme dans le reste de l'Europe, l’Église acquiert au Moyen Age un rôle social qui déborde largement du seul domaine spirituel. Cette place prépondérante dans la société médiévale trouve ses origines dans le lien singulier qui s'est noué entre le clergé et les monarchies mérovingiennes et carolingiennes. Dotée en contrepartie d'un vaste patrimoine, l'Église s'impose comme une institution prospère et stable. Par la suite, les premiers rois capétiens obtiennent l'appui de l’Eglise de France et du pape, qui soutiennent souvent le roi face à ses grands féodaux pour défendre les biens ecclésiastiques face aux seigneurs régionaux. Cette période est un âge d'or pour les grandes abbayes et les ordres monastiques dont l'influence s'avère déterminante.
Suite aux invasions normandes et à l'insécurité urbaine, les premières cités médiévales sont de faible importance en France, dépassant rarement les 5.000 habitants. Mais avec l'installation progressive de la paix, dès le XIe siècle, les bourgades et les villes se multiplient autour des cathédrales et des foires commerciales. Profitant de leur croissance, les villes connaissent un mouvement communal, moment de revendications des bourgeoisies contre le seigneur de la ville. Par la violence ou contre paiement, ce mouvement obtient une charte, qui fixe les droits et les libertés de chacun. La ville du Moyen Age devient alors un petit État et entame une croissance quasiment continue jusqu’à la guerre de Cent ans.
La croisade des albigeois (1209-1229) est une guerre déclenchée par la papauté pour combattre l’hérésie cathare. De plus en plus puissante dans le Languedoc, cette dernière considérait que l’Eglise gouvernée par le pape était corrompue et incapable de combattre le Mal qui règne sur le monde terrestre. Répondant à l’appel d'Innocent III, des chevaliers du Nord de la France et des aventuriers se ruent sur l’Occitanie. Ponctuée de sièges, de batailles rangées, de massacres, de pendaisons, de bûchers et de destructions, cette croisade contre les albigeois manqua son but déclaré et se pervertit en pure et simple guerre de conquête au profit de la couronne de France : elle jeta les bases de l’annexion de tout le Languedoc.
Le duc Richard Ier de Normandie (932-996), à qui ses contemporains ont donné le surnom de « sans Peur » est relégué dans la mémoire populaire au profit d'autres personnalités issues de la même dynastie, son grand-père Rollon ou son arrière-petit-fils Guillaume le Conquérant... Et pourtant, Richard Ier, maître de la Normandie de 943 à 996 ap. J.C, apparaît comme une figure majeure de l'histoire du duché de Normandie et du royaume de France. L'historien François Neveux écrit : « le principat de Richard Ier fut une période d'affermissement et de consolidation qui dura un demi-siècle, soit deux générations. C'est au cours de cette époque que la Normandie se forma véritablement, qu'elle acquit sa personnalité originale et ses caractères spécifiques, se distinguant aussitôt des autres principautés du royaume en voie de formation ».
Robert le Fort (820-866), comte d’Anjou et de Blois et marquis de Neustrie, est considéré comme l’ancêtre des Capétiens. Établi dans les pays de la Loire et de Vieille France, il s’illustre en défendant ces régions contre les incursions normandes et se taille une réputation qui sera à l’origine de la fortune de sa famille. Au cours d’une de ses chevauchées, il trouve la mort en 866 à Brissarthe (aujourd’hui en Maine-et-Loire), où il a intercepté une bande de Normands qui rejoignait ses bases après avoir pillé Le Mans. Ses fils deviendront les futurs rois de France Eudes Ier et Robert Ier.
« Une personnalité violente et difficile ». C'est en ces termes que l'historien Lucien Musset définit Robert le Magnifique, 6ème duc de Normandie (1). Violent, prompt à sortir l'épée, le fils du duc Richard II l'a été comme tous les grands seigneurs de son époque. Une personnalité ambigüe que celle de Robert, comme l'est celle de son arrière-grand-père Rollon. Spoliateurs des biens de l'Église puis bâtisseur d'abbayes, vassal fidèle du roi de France et voisin tumultueux aux ambitions hégémonique pour les duchés de Flandres et de Bretagne... Il appartient de considérer Robert comme un homme de son temps, reflet des influences et des mutations qui s'opèrent sur la société au XIe siècle.
Guillaume Longue Epée est le second duc de Normandie ou second Jarl des Normands de la Seine. Il succède à son père Rollon vers 927. Il est le fils naturel de Rollon et de Poppa, sa concubine, épouse à la mode danoise du Viking. La jeune femme donne deux enfants à Rollon. Une fille de nom scandinave Gerloc, qui prend le nom chrétien d'Adèle lorsqu'elle épouse Guillaume Tête d'Etoupe, comte de Poitiers . Un fils Guillaume, qui succède à son père comme duc de Normandie et est né « outremer » tel que le stipule « la complainte sur l'assassinat de Guillaume Longue Epée », un poème anonyme du Xème siècle.
Le principat du duc Richard II marque un tournant dans l'histoire de la Normandie : les descendants des Vikings achèvent de se libérer de leur racine et se tournent définitivement vers le monde franc, tant dans les structures de gouvernement que dans leurs croyances religieuses mais également en ce qui concerne le commerce.
Loin des grandes batailles (souvent des défaites françaises), des chevauchées dévastatrices anglaises du Prince noir, ou des luttes pour les grandes villes (Orléans, Paris,...), il est une région en France qui fut le théâtre méconnu mais décisif de la guerre de Cent ans, et du conflit entre Armagnacs et Bourguignons. Situés sur les rives de la Loire, respectivement aux marges du duché de Berry et du duché de Bourgogne, le Sancerrois et le Nivernais ont vu passer et s'affronter les plus grands personnages du conflit, de Charles VII au duc de Bedford, en passant par Jean sans Peur et Jeanne d'Arc, vaincue à La Charité-sur-Loire par un curieux individu, Perrinet Gressart. Pendant une vingtaine d'années, au début du XVe siècle, la Loire a ainsi été une véritable frontière de la Guerre de Cent ans.
En plein cœur de la guerre de Cent Ans, une véritable guerre civile oppose les Armagnacs, fidèles à la famille royale, et les Bourguignons qui s'allient aux Anglais. Depuis 1389, le roi Charles VI est régulièrement atteint de crises de démence. Un conseil de régence est exercé par ses frères dont Louis est, au début du XVe siècle, le plus influent, malgré la puissance croissante de la maison de Bourgogne. Cette rivalité va atteindre son paroxysme avec l’assassinat de Louis, duc d’Orléans, sur ordre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, le 23 novembre 1407.
Mère, sœur, épouses, maîtresses, nombreuses sont les femmes qui ont entouré d'une même adoration le roi de France François Ier, roi magnifique en sa cour comme un sultan dans son Harem, lui consacrant leur vie entière. Il accepta leur don comme un dû, en enfant gâté par la fortune. Louise de Savoie, Marguerite de Navarre, Anne de Pisseleu, Claude de France et surtout Françoise de Foix, comtesse de Châteaubriant, toutes femmes d'exceptions d'un règne flamboyant et mouvementé.
Né le 28 février 1518, François de France est le premier fils de François Ier et de la reine Claude de France. Prénommé comme son père, le prince est titré dauphin de France et c'est sur lui que reposent les espoirs de la dynastie. Après la défaite de Pavie, il est laissé tout comme son frère en otage en Espagne ou il subit une rude détention qui va durer quatre ans. De par la mort de sa mère en 1524, François hérite du duché de Bretagne et est couronné à Rennes en 1532 par l'évêque Yves Mahyeuc, il est alors connu comme François III de Bretagne. Mort à dix-huit ans, c'est son frère cadet le futur Henri II qui deviendra le dauphin de France.
Le massacre de la Saint-Barthélemy, dans la nuit du 23 au 24 août 1572, est un épisode sanglant des guerres de religion entre catholiques et protestants en France. Alors que le mariage d'Henri de Navarre et de Marguerite de Valois est censé apaiser les conflits, l’idée s’impose de tuer les nombreux gentilshommes protestants venus à Paris pour l'occasion. Le massacre commence dans la nuit du 23 au 24 août par le meurtre de Coligny dont le cadavre est défenestré. Puis les cloches de la capitale appellent au carnage. Les Parisiens assassinent 3 000 à 4 000 protestants. Seuls, Henri de Navarre et le prince de Condé échappent à la mort en abjurant le protestantisme. Le massacre se poursuivit en province jusqu'en octobre et déclenche la quatrième guerre de Religion. Impossible à évaluer de manière précise, le nombre de victimes est estimé à 13 000.
La Renaissance en France est souvent réduite au règne du roi François Ier, une sorte de période faste avant l’horreur des guerres de Religion. Pourtant, il est plus juste de faire débuter cette période avec Charles VIII, premier roi de la Renaissance, et de la conclure avec Henri II. Pour des raisons politiques (la situation de la France, l’évolution de la monarchie), et dans d’autres domaines, comme celui des arts ou le rapport à l’Italie, dont la Renaissance a débuté depuis un moment déjà. On verra que les règnes de Charles VIII, Louis XII, François Ier et Henri II sont bien plus qu’une transition et une parenthèse entre la fin de la Guerre de Cent ans et le début des guerres de Religion.
Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme (v. 1540-1614) a été abbé, puis soldat, courtisan et écrivain au XVIe siècle. Brantôme s'illustra d'abord à la cour et sur les champs de bataille : il fut de plusieurs expéditions militaires, en Italie, en France, en Afrique. Une chute de cheval, en 1583, le fit renoncer à la vie militaire et lui donna l'occasion de s'illustrer comme brillant mémorialiste. Ses Mémoires, qu'il annonça dans son testament, furent publiés seulement en 1665. Cette œuvre est une suite d'anecdotes sur les personnages qu'il avait côtoyés à la cour. Les chapitres les plus connus et commentés sont les « Vies des dames galantes » et les « Vies des hommes illustres et des grands capitaines ».
Si le mécénat et les relations entre le prince et les arts sont anciens, on considère souvent que la France de la Renaissance, celle de François Ier, en est l’un des exemples les plus parfaits. Les châteaux de la Loire, les commandes aux plus grands artistes de son temps, font du Valois le prince mécène idéal. Toutefois, on peut se poser la question : que s’est-il passé ensuite, jusqu’à l’avènement d’un prince mécène plus grand encore, le Roi Louis XIV dont nous vous proposons également la biographie ?
Le seigneur de La Palice s'est distingué lors de la bataille de Marignan, ce qui lui vaudra le titre de maréchal de France en 1515. Il a donné son nom aux fameuses « lapalissades » ou « vérité de La Palice ». Pourtant, il n’y est pas pour grand-chose, il lui a suffit de mourir le 24 février 1525 à la bataille de Pavie pour que ses soldats lui dédient une chanson. L’originale disait « hélas, s’il n’était pas mort, il ferait encore envie » qui se transformait en «hélas, s’il n’était pas mort, il serait encore en vie » après une erreur de lecture de l’ancien français.
Dans la mémoire générale, favoris, mignons, archi-mignons sont des noms évocateurs de scandale et utilisés de manière moqueuse et dégradante, surtout pendant le règne d'Henri III ! Et pourtant, les rois, reines, personnages de haut rang s’entouraient très souvent d’un favori, la personne de confiance, l’ami intime, comblé de faveurs, dont l’influence politique était plus ou moins importante. Remettons un peu les choses à leur place…car il existait déjà des favoris pendant l’Antiquité puis au Moyen-âge, mais l’époque la plus fournie va du XV è siècle au XVII è siècle.
La majorité des membres du premier groupe des mignons ne purent pas obtenir de charges et de postes importants, une partie disparait lors du grand duel en 1578, d’autres sont disgraciés. Enfin, certains anciens compagnons du roi ont eu plus de chance et vécurent au temps d’Henri IV, puis de Louis XIII à des postes respectables. Voici donc pour chacun d’eux, leur petit curriculum vitae.
Signé le 13 avril 1598 par le roi Henri IV à l'issue des guerres de Religion, l’Édit de Nantes fixait le statut des protestants dans le royaume de France. Relativement favorable aux huguenots, auxquels il attribuait la liberté de culte, l'égalité civile ainsi que des places fortes, il fut révoqué par Louis XIV en 1685. Avec l'édit de Nantes, Henri IV apparaît de nos jours comme un champion de la tolérance car il met en place une législation unique en Europe. Néanmoins le texte présentait de nombreuses restrictions qui empêchèrent la propagation du protestantisme en France.
Vu comme le symbole de la traite atlantique et de l’esclavage pratiqués par la France, le Code noir (ou « édit sur la police des esclaves »), établi par Colbert et qui comporte soixante articles, visait à fixer le statut juridique des esclaves dans les Antilles françaises. Il est promulgué en 1685, la même année que la révocation de l’Edit de Nantes, sous le règne de Louis XIV, deux ans après la mort de Colbert. D’autres textes s’en inspirant seront ajoutés pour d’autres colonies, et l’on devrait ainsi parler plutôt de Codes noirs.
Louis II de Bourbon (1621-1686), dit le Grand Condé, était un prince du sang et l'un des plus illustres chefs de guerre du Grand Siècle, considéré par Louis XIV comme le plus grand homme de son royaume. Formé dans sa jeunesse à l'art militaire, Condé se distingua durant la guerre de Trente Ans en battant les espagnols à Rocroi (1643), une victoire qui contribua beaucoup à sa gloire militaire. En 1650, il prend la tête de la Fronde des princes qui s'oppose à Anne d'Autriche et Mazarin. Passé du côté de l'armée espagnole, il est vaincu par Turenne au cours de la bataille des Dunes (1658). Il obtient l'année suivante le pardon de Louis XIV après la signature du traité des Pyrénées et se remet au service du roi de France. Victorieux en Franche-Comté et durant les guerres de Hollande, Il est promu commandant en chef des armées françaises en 1675 et livre la même année sa dernière bataille sur le front du Rhin.
La Fronde, que certains ont qualifiée de prémices à la Révolution française, est une série de révoltes entre 1648 et 1653 contre la montée de l'absolutisme de la monarchie en France. Révoltes féminines car jamais autant de femmes y ont participé, visant une femme Anne d’Autriche ; fronde du Parlement s’opposant aux réformes de Mazarin dans les domaines de la justice et de la finance ; fronde des Princes mécontents de l’emprise de Mazarin sur la reine. Après cinq années de lutte acharnée, la Fronde s’arrêtera pour cause de contradictions entre les protagonistes ! Mais elle eut comme résultat d’étendre la puissance du ministre et de ramener l’autorité royale absolue.
Nommé surintendant des finances par Mazarin, Nicolas Fouquet s'employa de 1653 à 1661 à rétablir les finances du royaume, mises à mal par l'épisode de la Fronde. Il accumula grâce à sa charge une fortune considérable et se fit construire sur sa terre de Vaux un magnifique château. Fouquet, qui voulait devenir « duc de Bretagne et roi des îles adjacentes », invita le roi à Vaux-le-Vicomte, pour l’une des plus belles fêtes de l’époque. Ce fut la goutte d’eau qui « fit déborder le vase ». Louis XIV, jaloux et pour bien montrer qu’il est le maître, doit réussir un beau coup politique. Fouquet sera arrêté le 5 septembre 1661, jugé, puis condamné à la détention perpétuelle dans la forteresse de Pignerol, où il mourut quinze ans plus tard.
En 1679, le roi Louis XIV ordonne la construction de la Grande Ecurie du château de Versailles, sous la conduite de Jules Hardouin-Mansart. Avec la Petite Ecurie déjà existante, elle va constituer les Ecuries Royales et devenir un centre équestre d'excellence. Dès le XVIe siècle, la Cour très mobile parcourait la France nécessitant plus de 10 000 chevaux. Ces équidés étaient indispensables au roi et aux gentilshommes, mais également pour les carrosses et chariots. Le nombre de chevaux et de personnel varie en fonction des grandes maisons, mais aussi selon les besoins pour la chasse et les grandes fêtes, comme les carrousels. Vers 1620 il y avait déjà 250 chevaux, 40 écuyers et 20 carrosses dans Paris, plus le personnel nécessaire. On constate donc l'utilité d'écuries royales.
A la mort de Louis XIII le 14 mai 1643, la traditionnelle et célèbre formule « Le Roi est mort, Vive le Roi » est prononcée devant la dépouille du souverain, emporté par la maladie de Crohn . Mais les dernières semaines du roi furent bien occupées, car il lui a fallu penser à sa succession et baptiser son héritier. Déjà bien malade, il sort pour la dernière fois le 15 février 1643 à Versailles, lors d’un souper offert à son frère Gaston après leur réconciliation. Il rentre ensuite à Saint Germain, au Château Vieux pour s’aliter le 21, il ne se lèvera presque plus.
André Le Nôtre (1613-1700) est un célèbre jardinier et paysagiste français, inventeur d’un style de jardin appelé « jardin à la française ». Nommé jardinier du roi Louis XIV en 1645, André Le Nôtre réalise le jardin du château de Vaux-le-Vicomte avec Louis Le Vau, architecte de cet édifice. Sa plus grande œuvre est la création du jardin du château de Versailles. Ce chantier gigantesque l’a occupé pendant plus de 30 ans. Son style, qui mêle rigueur et harmonie, a influencé de nombreux paysagistes à travers toute l’Europe durant le xviie siècle.
Parmi les quatre Premiers Valets de Chambre du Roi Soleil, Alexandre Bontemps est resté dans l’Histoire de France pour avoir été le plus renommé, le plus courtois, le plus aimé du roi, mais le plus craint des ministres. Saint Simon, qui n’était pas tendre, a eu ces mots : « homme rare de son espèce, homme du secret domestique, qui sait tout du Roi, de ses habitudes, de sa vie privée, et fait rarissime, ne médit ni ne colporte aucun ragot ».
Si elle ne comptait que deux ou trois heures de travail quotidien, la journée de Louis XIV était rigoureusement organisée et ne souffrait aucune fantaisie. Saint Simon écrivait à propos du Roi Soleil : « avec un almanach et une montre, on pouvait à trois cents lieues d’ici, dire ce qu’il faisait ». Dans les trois pièces principales du gouvernement : le Cabinet du Conseil, le salon de l’Oeil de Bœuf et la chambre à coucher royale, la journée du Roi était bien préparée et organisée par les officiers prévus à cet effet. Du lever au coucher, il suivait un programme strict et réglé comme une horloge...
Chevalier d'Eon, Charles de Beaumont (1728-1810) est un agent secret français célèbre pour s'être longtemps travesti en femme. Chargé par Louis XV, en 1755, d’une mission secrète en Russie auprès de la cour de l’impératrice Élisabeth Petrovna, il détourne les soupçons de l’entourage de la tsarine en se travestissant pour devenir sa lectrice attitrée et permet ainsi un rapprochement entre la France et la Russie. Pendant la guerre de Sept Ans, il combat en tant que capitaine des dragons, puis il est envoyé à Londres où il est nommé secrétaire d’ambassade. Rentré en France en 1777, Louis XVI lui ordonne de ne plus quitter ses habits féminins. Le chevalier, laissant planer le doute sur sa véritable identité, se présente désormais comme « la chevalière d’Éon ». En 1783, il retourne vivre en Angleterre, où il mourra.
La Bête du Gévaudan aurait fait plus d'une centaine de victimes entre 1764 et 1767, dans la province du Gévaudan, dans le sud de l’Auvergne. Les blessures, extrêmement inhabituelles, telles que la taille des morsures et la décapitation, ne pouvaient être faites par un loup mais seulement par une «bête». Devant l'ampleur du massacre et l'inefficacité des seigneurs locaux, les paysans finirent par solliciter Louis XV. Battues officielles ou expéditions villageoises auront le plus grand mal à mettre fin aux meurtres et à la véritable psychose qui s'est alors emparée du pays de Gévaudan.
L’Histoire naturelle, générale et particulière est un ouvrage encyclopédique dirigé par Georges Buffon, constitué de 36 volumes parus entre 1749 et 1788. Il est considéré comme l’une des œuvres les plus marquantes du siècle des Lumières, au même titre que l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. L'Histoire naturelle de Buffon connaît un grand succès partout en Europe. Les thèses de ce scientifique sur l’homme et la Terre lui valent la condamnation de la Sorbonne car elles contredisent la Genèse. Buffon trouve toutefois des protecteurs influents et accède à l’Académie française.
L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Denis Diderot et de Jean Le Rond d’Alembert a été publiée entre 1751 et 1772. Ce vaste projet empreint de l'esprit des Lumières comprend au total 28 volumes, dont 11 tomes d’illustrations. Le but de l’Encyclopédie est originellement de rassembler les connaissances acquises par l’humanité et de favoriser l’accession du peuple au savoir. Le matérialisme et la lutte contre le christianisme de Diderot participent des fondements de l’Encyclopédie, ce qui vaudra l'hostilité de la Cour et de l'Eglise. De nombreux scientifiques et hommes de lettres du XVIIIe siècle, tels Montesquieu, Voltaire ou Rousseau, ont apporté leur contribution à cet ouvrage, qui connaîtra un immense succès en France et en Europe, contribuant à la propagation de l'esprit des lumières.
Le Masque de fer, mort à la Bastille en 1703, est le plus célèbre et mystérieux des prisonniers français, sa véritable identité ayant fait l'objet de nombreuses spéculations. Dans le Siècle de Louis XIV, ouvrage paru en 1754, Voltaire est le premier à évoquer l'affaire du Masque de fer. Portant un masque de velours aux articulations de métal, il fut d'abord enfermé sur ordre du roi Louis XIV en 1679 à Pignerol, dans le Piémont, puis au château d'If, dans l'île Sainte-Marguerite. En 1698, le Masque de fer fut amené à la Bastille, où il mourut en 1703. On sait peu de chose de cet inconnu. Sa véritable identité fait l'objet, dès l'origine, de nombreuses hypothèses, dont bon nombre ont été abandonnées.
Après un « triste XVIIème siècle » marqué par de nombreuses difficultés économiques et tensions sociales, le XVIIIème siècle est placé sous le signe de mutations et d'évolutions significatives. Le Siècle des Lumières va voir la foi dans le progrès de la raison et des techniques l'emporter et devenir le cheval de bataille de certains pour un mieux être général. Alors que la société est marquée depuis plusieurs siècles par trois contraintes très fortes (biologique, alimentaire et matérielle), assurément le XVIIIème siècle illustre une conjoncture plus favorable qui va faire sauter petit à petit ces 3 verrous. Ce phénomène est nettement observable au niveau de la population qui augmente, et de l'agriculture qui connaît des évolutions décisives sur le plan technique, structurel et cultural.
L’office est une « dignité avec fonction publique » selon la définition qu’en fait Charles Loyseau en 1610. C’est une part de la fonction publique déléguée par le roi, qui crée et distribue les offices. Le propriétaire d’un office n’en est que l’usufruitier. Un officier, à l’époque moderne, est donc le détenteur d’un office, c’est-à-dire une charge de fonction publique définie par un édit (qui crée l’office) et une lettre de provision délivrée par le roi permettant d’exercer la fonction. La question de l’office et des officiers est centrale sous l'Ancien Régime. Elle est liée aux progrès de l’Etat monarchique, mais engendre de profonds bouleversements dans la société française dès le XVIIème siècle en favorisant l’émergence d’un groupe très divers : celui des officiers, que l’on retrouve à tous les niveaux de la société, de la noblesse aux échelons inférieurs.
La dernière grande manifestation en Europe de la Peste date de 1720 et reste connue sous le nom de « peste de Marseille ». Elle fera 40 000 victimes sur les 75 000 habitants que compte la cité phocéenne, qui connait alors sa vingtième épidémie de cette maladie depuis l'antiquité. Au XVe siècle, la ville fut atteinte neuf fois. Au XVIIe siècle, grâce aux efforts du cardinal Richelieu puis de Louis XIV, les navires suspects ne pouvaient accoster, la police des ports était vigilante. Des certificats sanitaires signés et contresignés étaient requis avant l’amarrage et au vu de ces documents, la quarantaine était décrétée ou non. Mais sous la Régence et la liberté des mœurs, la situation est toute autre….
Abel François Poisson, marquis de Marigny était le surintendant des Bâtiments durant le règne de Louis XV, en charge de l'entretien et de la rénovation des palais et demeures royales. A chaque siècle, son Premier Architecte et son Directeur des Bâtiments du roi. Ces deux personnages, au service du monarque, habités par la même passion de bâtir, doivent cohabiter tant bien que mal. C’est le cas de Marigny, frère de la marquise de Pompadour, ayant reçu la survivance de la charge de Directeur des Bâtiments, provenant de son oncle en 1745, alors qu’il n’avait que dix huit ans.
Élu roi de Pologne, Stanislas Ier Leszczyński est contraint de céder son trône en 1709, mais le retrouve à la mort d'Auguste II (1733) . S'il est soutenu par la France, l'Espagne, la Sardaigne et la Bavière, son rival Auguste III (fils du défunt) reçoit pour sa part l'appui de la Russie, de l'Autriche et de la Saxe. Cette double candidature provoque la guerre de Succession de Pologne (1733-1735), au terme de laquelle Stanislas renonce au trône polonais. Il recevra en compensation les duchés de Lorraine et de Bar. Sans cesse obligé de fuir, il fut philosophe, toujours de bonne humeur et savait profiter de la vie offerte, disant d’ailleurs « celui qui possède beaucoup n’est pas le plus heureux : c’est celui qui désire peu et qui sait jouir de ce qu’il a ». Il est aussi l'arrière grand-père de trois Rois de France : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
La période de la Révolution française est souvent vue avant tout comme un affrontement violent entre deux ordres, le Tiers-Etat et la noblesse, avec comme point d’orgue l’exécution de Louis XVI en 1793. Le facteur religieux est en partie relégué au second plan. Pourtant, le clergé est un ordre également, au moins aussi puissant que la noblesse, et surtout la religion tient une place centrale dans une France très croyante et au sein d’une monarchie de droit divin. Nous aborderons donc les rapports entre Révolution et religion, en commençant par la situation avant 1789.
Après avoir mis fin à l'Ancien régime et à la monarchie absolue, la Révolution française met en place d'un nouveau régime politique : la monarchie constitutionnelle. Elle constitue « une avancée démocratique » de par la nature de ses institutions même. S'inspirant du modèle anglais, la constitution émane de la nation et pose les règles du gouvernement. L'Assemblée nationale, qui représente la nation, incarne désormais le droit face au monarque détenteur du pouvoir excécutif. Les divisions au sein du camp révolutionnaire et la résistance de Louis XVI feront tourner court cette première expérience politique.
Le 10 août 1792 est une grande journée insurrectionnelle de la Révolution française au cours de laquelle les parisiens ont pris d’assaut le palais des Tuileries et mis fin à la monarchie constitutionnelle. Elle a pour origine un manifeste du duc de Brunswick, chef de l'armée prussienne, qui promet aux révolutionnaires de terribles représailles si la famille royale est menacée. Les parisiens répondent par une insurrection qui conduit à la prise du palais des Tuileries où réside Louis XVI, à l'issue d'une violente bataille qui fait plus de 1000 morts parmi les défenseurs. Le roi, qui s'est réfugié à l'Assemblée législative avec sa famille, est suspendu et enfermé dans la tour du Temple avec les siens.
Résumé - Commencée avec l’ouverture des états généraux (mai 1789), la Révolution française a provoqué le renversement de la monarchie et de l’ordre social de l’Ancien Régime reposant sur trois classes distinctes dont les droits devant la loi et devant l’impôt étaient inégaux. Après une période modérée, marquée par l’abolition des privilèges et la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (août 1789), la Révolution se radicalise à partir de la fuite du roi à Varennes (juin 1791) et l’entrée en guerre contre les puissances européennes (avril 1792). Au lendemain de la chute de la monarchie (août 1792) et de l’instauration de la République (septembre 1792), la Terreur est à l’ordre du jour, mais les modérés renversent Robespierre (juillet 1794), puis instaurent le Directoire (octobre 1795). Lui succèdera enfin le Consulat en 1799, prélude de l'épopée napoléonienne.
Entre 1793 et 1796, la guerre de Vendée a opposé des révoltés catholiques et royalistes de l'ouest de la France aux troupes républicaines du gouvernement révolutionnaire. Durant cette période, ce sont environ 200.000 Vendéens qui seront massacrés. La Vendée, dépeuplée et ruinée, mettra près d'un siècle à se rétablir. Certains historiens ont été jusqu'à parler d'un génocide vendéen. Ainsi Reynald Sécher n’hésite alors pas à faire le parallèle et à parler de génocide vendéen, un terme totalement rejeté par une partie des historiens comme Jean-Clément Martin. L’historiographie semble alors se scinder en deux groupes : les « blancs » partisans du terme de génocide, et les « bleus » qui refusent que ce terme entache la République. Qu’en est-il vraiment ?
La prise de la bastille le 14 juillet 1789 est un évènement hautement symbolique de la Révolution française. Ce jour là, la ville de Paris est secouée par une série d’émeutes provoquées par le renvoi de Necker, le seul ministre populaire de Louis XVI. Craignant un coup de force du roi, le peuple parisien cherche des armes. Après l'attaque des invalides où des fusils sont saisis, les insurgés se dirigent vers la Bastille et sa réserve de poudre. Après un bref combat, la forteresse capitule et sa garnison est en partie massacrée. Louis XVI est alors contraint de rapeller Necker, d'éloigner ses régiments de la capitale, et de se rendre le 17 juillet à Paris pour y recevoir la cocarde tricolore des patriotes. Célébré un an plus tard à la fête de la Fédération, le 14 juillet est devenu fête nationale en 1880.
La campagne d'Egypte est une expédition militaire en Orient menée par le général en chef Bonaparte de 1798 à 1800, dans le cadre de la lutte contre l'Angleterre, seule puissance à maintenir les hostilités contre la France de la Révolution. Nommé par le Directoire à la tête de l’expédition d’Égypte en 1798, Napoléon Bonaparte s’assure le contrôle du pays à la bataille des Pyramides. Il apparaît comme le libérateur du joug mamelouk, tandis que les scientifiques qui l’accompagnent redécouvrent le passé de l’Égypte. Mais l'amiral Nelson détruit la flotte française à Aboukir. Bonaparte parti, les Français évacuent le pays en 1801.
Les États généraux étaient une assemblée convoquée par le roi de France dès le Moyen Âge pour résoudre les crises politiques ou financières. Alors que la convocation des représentants des trois ordres (clergé, noblesse et tiers état) n'avait pas eu lieu depuis 1614, ceux-ci sont réunis en 1789 par le roi Louis XVI pour résoudre la grave crise financière que traverse le royaume. Ils s’ouvrent le 5 mai mais chaque ordre se réunit séparément sans que la question centrale du vote par tête ou par ordre n'ait été tranchée. Le tiers état finit par se décréter Assemblée nationale constituante le 17 juin, mettant ainsi fin à la monarchie absolue en France.
Le coup d'Etat du 18 Brumaire de l'an VIII (9 novembre 1799) de Bonaparte marque la fin du Directoire et le début du Consulat. Napoléon Bonaparte, devenu Premier consul, détient l'essentiel des pouvoirs. Les conquêtes de la Révolution française se trouvent consolidées (suppression des ordres, garantie des biens nationaux), et une politique d'apaisement est mise en place (clôture de la liste des émigrés, règlement du conflit avec l'Église par le Concordat signé en 1801). Enfin, la France se dote d'un cadre juridique (Code civil), administratif (préfet) et économique (Banque de France). Le Consulat fait place au premier Empire en 1804.
La campagne de Russie est une guerre menée par Napoléon Ier contre l'Empire russe de mai à décembre 1812. L'empereur y perdit plusieurs cetaines de milliers d'hommes et ce sera le début de la fin pour l’Empire français. La retraite sera marquée par de nombreuses scènes d’atrocités où la barbarie des cosaques le dispute aux conditions climatiques déplorables imposées par le « général Hiver ». La campagne de Russie est l’un des épisodes les plus dramatiques de toute l’épopée des guerres napoléoniennes. La tragédie a profondément marqué les esprits, au point que la Bérézina est devenue une expression courante pour parler d’une situation calamiteuse.
Les civils dans la première guerre mondiale, comme les « poilus », ont vécu les conflits à la fois en tant que spectateurs et acteurs, mais bien plus souvent comme protagonistes, situés au cœur du premier conflit mondial. L'étude des civils fut relayée au second plan durant des décennies, masquée par les actes héroïques des « poilus » et les batailles aux noms retentissants encore aujourd'hui. Pourtant, certains chercheurs ne portèrent leurs investigations sur cette catégorie de Français ayant vécu la « Grande Guerre » que depuis quelques années.
Le Front populaire était une coalition de différents partis de gauche qui a gouverné la France de juin 1936 à avril 1938. Événement majeur dans la mémoire de la gauche française, l'arrivée du Front populaire au gouvernement sous la direction de Léon Blum a été motivée en partie par les violences du 6 février 1934. La gauche, jusque-là désunie entre radicaux, socialistes et communistes, s'allie pour faire front, face à la montée de l’extrême droite. Une vague de grèves sans précédent vient renforcer le gouvernement dans ses négociations avec les patrons. Le bilan est important, avec les congés payés, les conventions collectives, la hausse des salaires...
Après le traumatisme de la Première Guerre mondiale, la quasi totalité des communes de France érigent des monuments aux morts pour commémorer le souvenir des hommes tombés au combat. Il existe un malentendu, ancien, quant à la véritable signification de ces monuments. Intégrés à la mémoire républicaine. Ces lieux de mémoire qui accueillent des hommes bardés de décorations, de drapeaux tricolores, entonnant La Marseillaise, laisse planer le doute sur la véritable interprétation qui doit être donnée à ces monuments. S'agit-il dès lors de monuments républicains ou de monuments nationalistes ?
Le régime de Vichy est le surnom donné à l’État français qui a succédé à la IIIe république au lendemain de la défaite de mai-juin 1940. Du 10 juillet 1940 au mois d’août 1944, la France, vaincue et occupée, est soumise à un régime autoritaire sous la direction du maréchal Pétain qui accepte de collaborer avec les nazis. Installé dans la ville thermale de Vichy, le nouveau régime réduit les libertés, mène une politique antisémite et développe une propagande d'extrême droite sur le thème de la « Révolution nationale ». La nouvelle devise « Travail, famille, patrie » se substitue à la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité ». Bénéficiant un temps du soutien d'une majorité de la population française, le régime de Vichy ne survivra pas à la libération de la France en 1944 et ses principaux dirigeants, dont Pétain, seront jugés et condamnés entre 1945 et 1946.
Les années folles en France désignent la période entre les années 1920 et 1929, une décennie marquée par un spectaculaire redressement économique et une grande effervescence culturelle et intellectuelle. A la faveur de la détente internationale, l’industrie française s’impose sur les marchés européens et les niveaux de vie s’améliorent. Paris devient un centre actif de création littéraire et artistique. Traumatisée par la douloureuse expérience de la Première Guerre mondiale, la société française change parallèlement de visage tandis qu'une minorité donne naissance aux « Années Folles », période représentative du désir de celle-ci d'oublier la guerre et de se divertir.
Après la défaite de juin 1940, la radio va devenir l'instrument d'une guerre des ondes opposant la Résistance avec Radio Londres d'une part, et les forces d'occupations allemandes et de collaboration avec Radio Paris et Radio Vichy d'autre part. C'est le général de Gaulle qui ouvre les hostilités dès le 18 juin en incitant les Français à la résistance dans son célèbre discours radiodiffusé par la BBC. Rapidement, les français seront de plus en plus nombreux à tenter de capter les émissions françaises de la BBC, où se côtoient messages confidentiels et émissions d’information, animées notamment par Maurice Schumann et Pierre Dac, qui figurent parmi les plus connues des « voix de la France ».
La libération de Paris (19-25 août 1944) est un mouvement insurrectionnel qui a chassé les occupants allemands de la capitale à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle est actée le 25 août 1944 à la gare Montparnasse par le général Dietrich Von Choltitz qui signe l’acte de reddition des troupes allemandes, en présence du général Leclerc et du colonel Rol-Tanguy. C’est la fin d’une occupation débutée le 14 juin 1940. Réalisée dans une atmosphère électrique, marquée par la confusion tant du côté allié que du côté allemand, la libération de Paris constitue à bien des égards un condensé des enjeux politiques et militaires de la seconde campagne de France. Aventure magnifiée par le fameux « Paris brûle t-il ? » de Collins et Lapierre, cet événement tient une place toute particulière dans la mythologie contemporaine de l'histoire de France.
Les 16 et 17 juillet 1942, lors de la rafle du Vel d'Hiv, la police française procéda à l'arrestation massive de milliers de Juifs, sur ordre du gouvernement de Vichy. Hommes femmes et enfants furent bientôt ramenés au sein de l'enceinte du Vélodrome d'Hiver, à Paris, lieu du commencement. Non le commencement d'une vie, mais plutôt le début d'une mort. Il faudra attendre 1995 et un discours du président Jacques Chirac pour que soit reconnu la souillure que représente ces heures noires de l'histoire de France.
C'est un épisode méconnu de l'histoire de France. Durant la seconde guerre mondiale, 19.000 jeunes Français (hommes et femmes), ont franchi les Pyrénées au risque de leur vie. Ils se sont engagés volontairement dans les Forces Françaises Combattantes après plusieurs mois d’ internement en Espagne dans des geôles sordides. 4 à 5.000 d’entre eux s’engagèrent dans la 2ème DB, les autres entrèrent dans tous les corps de l’Armée française en formation en Afrique du Nord. Voici l'histoire oubliée des évadés de France.
Mai 68 est un mouvement de contestation politique, sociale et culturelle qui a éclaté en France en mai-juin 1968. Elle a pris naissance dans les universités où les étudiants s’inquiètent de leur avenir et rejettent le système de sélection. Ils expriment en même temps leur aspiration à d’autres formes de rapports humains, à une évolution libérales des moeurs et à une abolition des hiérarchies. Ce mouvement de contestation étudiante devient un mouvement social lorsque les syndicats appellent à leur tour à la grève. Après avoir vacillé, le pouvoir gaulliste et les institutions sortiront renforcés de l’épreuve de la crise de mai 68. Cette dernière initiera néanmoins de profonds changements dans la société française.
La Nouvelle Vague est un mouvement cinématographique apparu à la fin des années 1950 en France, mais également en Europe et sur le continent américain, visant à renouveler une expression artistique jugée en déclin. Au tournant des années 1960, de jeunes réalisateurs dénoncent la léthargie dans laquelle le cinéma français est plongé. À travers leurs œuvres, ils décrivent les mœurs d'une jeunesse révoltée en quête de liberté. Ils imposent finalement leur conception du 7e art en France et dans de nombreux pays étrangers.
La période qui s'étend de la Libération aux années 70 est une période de prospérité que l'économiste Jean Fourastié appelle les «Trente Glorieuses». A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France est dévastée. Des villes complètement détruites doivent être reconstruites. Afin de relancer l'économie moribonde, des réformes profondes sont entreprises avec une intervention massive de l’État dans le secteur productif, financée par l’assistance américaine accordée dans le cadre du plan Marshall. On parle alors de miracle économique durant lequel la France connaît une croissance importante et une élévation du niveau de vie.
Klaus Barbie est un officier SS du SD (Services de contre-espionnage allemand) arrivé en France en juin 1942. Celui qui s’est déjà fait remarquer en Russie, pour ses qualités dans la lutte contre-insurrectionnelle, devient rapidement le chef de la Gestapo Lyonnaise (février 1943). Surnommé « le bourreau de Lyon », il est responsable de la torture et de l’assassinat de Jean Moulin et de nombreux autres membres de la Résistance, ainsi que de la rafle des enfants d’Izieu. Réfugié en Amérique du sud après la fin de la guerre, il sera identifié par Serge et Beate Klarsfeld, extradé vers la France puis condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes contre l’humanité le 4 juillet 1987.
L'abolition de la peine de mort en France le 18 septembre 1981 est l'aboutissement d'un long processus commencé au début du XXe siècle. Jusque dans les années 1980, le débat sur la peine capitale avait été périodiquement relancé en France, dernière nation européenne à la maintenir. L'abolition faisant partie du programme de la gauche, un projet de loi en ce sens est présenté à l’Assemblée nationale aussitôt après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Porté par le ministre de la justice Robert Badinter, ce projet de loi finira par être adopté malgré la profonde division de l'opinion publique et de la classe politique sur le sujet;
Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie et à l'appel du FLN, des milliers de manifestants défilent sans violence dans un Paris sous tension. La réaction de la police, dirigée par un certain Maurice Papon, est très violente : les manifestants sont poursuivis et roués de coups, balancés dans la Seine ou arrêtés. Le bilan -grand sujet de controverses- est très lourd. Pourtant, l’événement, à l’image de Sétif (8 mai 1945), malgré son ampleur et sa violence, demeure cinquante ans après encore peu connu du public. En 2012, le président François Hollande a reconnu la responsabilité de l'Etat dans ce massacre.
Le 18 mars 1962 sont signés, à Evian, les accords qui vont mettre fin à cette guerre qui ne dit pas son nom, la guerre d'Algérie. Les représentants du GPRA et du gouvernement français s'entendent pour mettre en place un cessez-le-feu immédiat (prenant effet le 19 mars). Les accords d’Evian comportent également des clauses politiques et militaires, qui ouvrent la possibilité à une autodétermination de l’Algérie. Cependant, on peut se poser la question : ces accords finalement mal connus mais très contestés ont-ils été appliqués ?
Durant l'hiver 1954, de terribles vagues de froid s'abattent sur la France, causant de nombreuses victimes parmi les sans-logis. L'occasion pour l'abbé Pierre, fondateur cinq ans auparavant du mouvement Emmaüs, de lancer un vibrant appel pour sensibiliser population et pouvoirs publics au sort des plus démunis. Symbole vivant d'une fin de siècle caritative, son action sera immortalisée au cinéma par le film Hiver 54 de Denis Amar avec Lambert Wilson.
Dès 1944, la France Libre et De Gaulle réfléchissent aux réformes sociales et sociétales qu'il faudra mettre en place une fois la paix revenue: le droit de vote des femmes en france est une mesure hautement symbolique et attendue depuis longtemps. Depuis près d'un siècle, les Françaises sont en effet exclues du suffrage universel, et la France sera l'un des derniers pays européens à remédier à cette anomalie. C'est aux élections municipales du 29 avril 1945 que les femmes votent pour la première fois.
Louis-Ferdinand Céline, l'Architecte Le Corbusier et François Mitterrand sont des personnalités connues du grand public. Pourtant, l'étude de leur passé nous montre que l'histoire et l'étude de la vie de ces personnes sont plus complexes. Personnages de leur temps, marqués du sceau d'une époque traversée par les tensions et le triomphe des idées d'extrême droite, cette partie de leur vie a refait surface dans un contexte totalement différent, qui a suscité et ce encore jusqu'à nos jours, un débat passionné, notamment du côté des historiens.
Louis XVI a été roi de France de 1774 à 1789 puis roi des français jusqu'en 1792 : guillotiné sous la Révolution française, il est le dernier souverain de l'Ancien Régime. Petit-fils de Louis XV, le futur Louis XVI est marié à Marie-Antoinette d'Autriche. Agé de seulement vingt ans, il monte sur le trône de France en 1774. Entouré d’hommes politiques compétents, le jeune roi peine néanmoins, dès le début de son règne, à imposer les réformes nécessaires pour rétablir les finances du pays, alors que le peuple voit d’un mauvais œil les dépenses et les extravagances de son épouse. Dans l’incapacité à engager le royaume sur la voie d’une véritable modernisation, à la fois économique, sociale et politique, Louis XVI précipite le déclenchement de la Révolution française, durant laquelle il est déposé, condamné à mort puis exécuté pour empêcher un retour de la monarchie.
Louis XV (1710-1774) a été roi de France de 1715 à 1774. Arrière-petit-fils de Louis XIV, il lui succède sur le trône alors qu'il n'a que cinq ans : le pouvoir est alors confié au régent Philippe d’Orléans jusqu’en 1723. Bien conseillé par le cardinal de Fleury, le jeune monarque suscita au début de son règne espoir et enthousiasme dans le royaume et gagne le surnom de « Bien-Aimé ». Quelques décennies plus tard, l’ambiance est bien différente. Perte du Canada, de la Louisiane et des Indes à la suite de la désastreuse guerre de Sept Ans, fêtes dispendieuses, influence de ses maîtresses, réformes trop timides ou trop tardives... les reproches sont légion. D'un caractère velléitaire, Louis XV se révèle incapable de promouvoir les réformes nécessaires pour moderniser le pays et répondre aux nouvelles aspirations de ses sujets. L’absolutisme royal est en crise et les germes de la Révolution française sont plantés.
Fils de Charles Martel et père de Charlemagne, Pépin le Bref a été Maire du palais puis Roi des francs de 751 à 768. Débarassé du dernier roi mérovingien, il se fait sacré roi avec le soutien du pape et fonde la dynastie des Carolingiens. Durant son règne, il mène une politique habile, faite d'alliance avec la papauté et de conquêtes territoriales. Surnommé « le Bref » (le petit) à cause de sa petite taille, il était cependant réputé pour sa force extraordinaire. À sa mort, le royaume est partagé entre ses fils, Carloman et Charles.
Henri III, roi de France de 1574 à 1589, a été le dernier souverain de la dynastie des Valois. Quatrième fils d'Henri II et Catherine de Médicis, il n'était pas destiné à régner. Habile législateur, il a manifesté une vive volonté d'unité nationale dans une France alors minée par les Guerres de religion. Intelligent et cultivé, ce monarque a laissé de lui une image contrastée, parfois otage d’une légende noire, où se mêlent homophobie et accusations d’inconstance voire de tyrannie. Au-delà de cette perception, son action politique a permit à son successeur Henri de Navarre de mettre fin à la guerre civile. Henri III est assassiné le 1er août 1589 par le moine dominicain fanatisé Jacques Clément
Roi de France de 1515 à 1547, François Ier est passé à la postérité grâce à la bataille de Marignan, remportée par le "roi-chevalier" en 1515. Fondateur de la dynastie des Valois, grand amateur de femmes et de chasse, grand prince de la Renaissance française et protecteur des arts et des lettres, son règne a profondément marqué le XVIe siècle. L'influence des nobles diminue au bénéfice du monarque, et en 1539, grâce à l’ordonnance de Villers-Cotterêts, le français devient la langue des actes officiels. Pourtant, de ce grand jeune homme de deux mètres dont il n’avait pas une bonne opinion, son prédécesseur Louis XII dira : « ce gros garçon gâchera tout ». Et de fait, François Ier plongera à plusieurs reprises le royaume dans une situation très périlleuse.
Henri II, roi de France de France de 1547 à 1559, est surtout célèbre pour sa mort tragique à la suite d’une blessure infligée à l’oeil lors d’un tournoi. Fils du roi François Ier et de Claude de France, il épouse Catherine de Médicis, une aristocrate florentine richement dotée. Peu après son mariage, il prit pour maîtresse Diane de Poitiers qui allait exercer une grande influence sur la politique du roi, après son accession au trône en 1547. Henri II continua la guerre menée par son père contre l'empereur du Saint Empire romain germanique Charles Quint, sans plus de succès, puis tenta d'éradiquer les protestants. Trois fils de ses fils régnèrent après sa mort durant les guerres de Religion : François II, Charles IX et Henri III.
Roi de France de 1180 à 1223, Philippe II, dit Philippe Auguste, a permis à la dynastie des Capétiens de consolider son pouvoir et d'élargir considérablement le domaine royal. Mieux, par ses conquêtes et ses réformes, il est souvent considéré comme l’un des plus grands souverains de l'histoire de France et comme l’un des fondateurs de ce qu’est devenue la nation française. Le 27 juillet 1214, la victoire de Philippe Auguste lors la bataille de Bouvines contre une coalition de puissances européennes deviendra l'évènement le plus célèbre de son règne. Il est le premier monarque à faire usage du titre de roi de France (rex Franciae, au lieu de rex francorum, roi des francs).
Louis XIV, surnommé « le Grand » ou « le Roi Soleil », a été roi de France de 1643 à 1715. Au cours de son long règne d'une durée de 54 ans, le plus célèbre des bourbons mène de nombreuses et coûteuses guerres à travers l’Europe, tout en modernisant l'administration et en intervenant dans le développement économique du royaume. Ayant choisi le soleil comme emblème, Louis XIV a porté à son apogée l’absolutisme royal dans une France qui rayonne sur l'Europe, y compris dans les domaines des arts et des lettres, et son palais de Versailles devient le symbole de sa gloire et de la grandeur de la France. Lorsque le roi décède à l’âge de 77 ans, c’est son arrière-petit-fils, Louis XV, qui lui succède.
Philippe IV, dit « le Bel », roi de France de 1285 à 1314, doit son surnom à son immense stature et à la beauté de son visage impassible. « Ce n’est ni un homme ni une bête, c’est une statue.» dit de lui le prélat français Bernard Saisset. Son règne est considéré par les historiens comme l’un des plus importants mais aussi des plus déconcertants. Il est l’un des principaux artisans de l’unité française, avec Philippe Auguste et Louis XI. Personnalité énigmatique, peut-être simple instrument entre les mains de ses conseillers juridiques, les légistes, Philippe le Bel est le souverain d’un État fort et centralisé. Il se montrera intransigeant avec les Templiers dont il convoite les richesses et obtiendra leur condamnation et la suppression de leur ordre.
Napoléon Bonaparte (1769-1821) a été un général français durant la Révolution, puis s’est proclamé Premier consul de 1800 à 1804, avant de devenir empereur des Français de 1804 à 1815, sous le nom de Napoléon Ier. Devenu très populaire après ses campagnes en Italie et en Égypte, il met un terme à la Révolution par le coup d'Etat du 18 brumaire. L’empereur s’attache à réorganiser l’administration de la France, rétablit les finances, développe l’enseignement public et promulgue le Code civil. Parallèlement, il consacre la plupart de son temps à la guerre : enchainant de nombreuses victoires militaires, il règne un temps sur l'Europe continentale. Après l'échec de la campagne de Russie, il doit abdiquer une première fois en 1814 puis en 1815 après la défaite de Waterloo. Exilé à Sainte-Hélène, une petite île située au large de l’Afrique, il y meurt en 1821.
Eugène-François Vidocq (1775-1857) est célèbre pour avoir été tour à tour voleur, bagnard, détective privé, agent secret… puis policier. Parfois surnommé le « Napoléon de la police » ou « L'empereur de Paris », il est l'auteur de ses propres mémoires et de plusieurs ouvrages (les Voleurs en 1836, les Vrais Mystères de Paris en 1844). Son prestige ne cessa de grandir auprès des grands écrivains de son temps. Il a inspiré à Honoré de Balzac et à Victor Hugo les personnages de Vautrin (Splendeurs et Misère des courtisanes) et de Valjean (les Misérables). Films et séries TV qu’il inspira ont achevé de créer le personnage Vidocq, donnant de beaux rôles à Gérard Depardieu ou Claude Brasseur. Artisan de sa propre légende, cet aventurier du XIXe siècle reste une figure à la fois très populaire et pourtant profondément méconnue.
L’égyptologie, étude scientifique de la civilisation égyptienne, naît au XIXe siècle, grâce à la campagne de Bonaparte en Egypte et au décodage des hiéroglyphes par Champollion. Malgré l’engouement général pour l’Orient antique, la connaissance de cette culture est restreinte à un petit comité d’érudits. Auguste Mariette, l'un d’entre eux, va s'efforcer avec succès de la faire connaître auprès du grand public. On lui doit aussi la découverte de nombreuses pièces de l’art de l’Égypte ancienne, exposées au Caire ou au musée du Louvre à Paris.
La Commune de Paris désigne le mouvement et le gouvernement insurrectionnel mis en place par les Parisiens à l’issue de la guerre franco-allemande, du 18 mars au 28 mai 1871. Après le siège de Paris et la signature de l’armistice franco-allemand, les Parisiens, qu’Adolphe Thiers veut désarmer, se soulèvent et instaurent un gouvernement révolutionnaire dominé par les blanquistes et les anarchistes. Durant trois mois, de mars à fin mai 1871, la Commune de Paris résiste aux attaques des troupes versaillaises, avant d’être réprimée lors de la Semaine sanglante.
Le Second Empire, dirigé par Napoléon III du 2 décembre 1852 au 4 septembre 1870, a succédé à l'éphémère IIe République. C'est une période de grand essor économique, notamment industriel, financier et bancaire, qui provoque des changements sociaux, tel le développement de la classe ouvrière. Après une phase autoritaire, marquée par la répression de l’opposition, se fait jour une certaine libéralisation du régime. Malgré plusieurs succès militaires et diplomatiques (guerre de Crimée, campagne d’Italie), l’échec de l’expédition mexicaine et surtout la défaite militaire face à la Prusse en 1870 entraînent la chute du second Empire.
La monarchie de Juillet est une monarchie constitutionnelle et libérale issue des journées révolutionnaires dites des Trois Glorieuses (27, 28 et 30 juillet 1830) qui ont conduit à l'abdication de Charles X et à la proclamation de Louis Philippe d'Orléans comme roi des français. Favorable aux milieux d'affaires, ce nouveau régime est traditionnellement considéré comme celui du triomphe de la bourgeoisie. À l’extérieur, la monarchie de Juillet recherche la paix par une politique d’entente cordiale avec la Grande-Bretagne tout en donnant un second souffle à l’empire colonial français par une nouvelle politique de conquêtes (Afrique du Nord et Afrique noire, Extrême-Orient, Pacifique). Devenue autoritaire et réactionnaire, elle sera emportée par la révolution de Février 1848.
Révélatrice des profonds clivages idéologiques et politiques de la France d’avant 1914, l’affaire Dreyfus est à l'origine d'une grave crise politique qui, de 1896 à 1899, a provoqué une profonde division de l'opinion publique. Tout a commencé le 15 Octobre 1894, lorsque le capitaine d’artillerie Alfred Dreyfus, d’origine Alsacienne et juive, est arrêté au ministère de la Guerre. Les autorités militaires lui reprochent d’avoir transmis à l’ambassade allemande des secrets militaires. Elles se basent sur des écrits (le fameux bordereau) dont l’étude graphologique aurait conclu qu’ils étaient de la main de Dreyfus. Retour sur une erreur judiciaire qui fit trembler la République.
Suite à l’interdiction de la campagne des Banquets républicains par Guizot, la révolution éclate du 22 au 25 février 1848, entraînant l'abdication du roi Louis-Philippe et la chute de la monarchie de Juillet. Un gouvernement provisoire républicain est mis en place, c'est la naissance de la IIe République. Cette révolution éclair, qui a pris de court de nombreux hommes politiques, voit s'unir dans l'opposition aux Orléans, des républicains de conviction à des ralliés parfois venus du mouvement légitimiste. La Révolution de février 1848 deviendra une référence pour la famille républicaine, une mémoire active qui rejaillit sporadiquement dans l’histoire de la conquête républicaine et dans celle des gauches françaises.
La loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905 a mit fin au régime concordataire de 1801 qui associait en France l'Église catholique et l'État. Ancrée dans la tradition républicaine, l’idée d’une séparation de l’Église catholique et de l’État français est déjà prononcée par les révolutionnaires le 21 février 1795. Durant le XIXe siècle, un long processus de laïcisation de la société et de l’État se met en place, pour aboutir au vote de la loi de 1905. Revenir sur l’histoire de cette loi décisive peut nous aider en partie à comprendre ce principe philosophique et politique si difficile à définir, mais aujourd’hui constitutionnel, garant de l’égalité républicaine.
Le « romantisme » est un mouvement littéraire et artistique européen né à la fin du XVIIIe, et qui a connu son apogée au cours du XIXe siècle. Cette nouvelle forme de sensibilité exprime le déchirement des passions amoureuses et l’angoisse de la solitude humaine. Aux alentours de 1800, l'Europe entière est touchée par le mouvement romantique, en réaction au rationalisme du siècle des Lumières. En France, la tradition classique dominant les lettres et les arts depuis près de deux siècles, elle étouffe toute subjectivité jusqu'à la Révolution. Dès lors, le romantisme y est à la fois plus tardif et plus violent, les auteurs romantiques français auront fort à faire pour s’imposer.
Le rattachement de la Savoie et de Nice à la France est le résultat d’un long processus entamé dès la Révolution et qui se concrétisa sous le Second Empire. En échange de l’aide française contre l’occupation autrichienne, le royaume de Piémont-Sardaigne propose, par le traité de Turin du 24 mars 1860, de céder la Savoie et Nice à Napoléon III. Ce rattachement à la France devient effectif après un plébiscite organisé auprès des Niçois et des Savoyards. Occupé ou annexé temporairement sous François Ier, Louis XIV, la Révolution et l'Empire,le Duché de Savoie, tout comme le Comté de Nice, sont définitivement incorporés à la France.
De son vrai nom Jeanne Antoinette Poisson, Madame de Pompadour (1721-1764) a été la maîtresse du roi Louis XV, qui lui attribuera le titre de marquise. Elle participa à la vie politique du royaume, en favorisant par exemple l’ascension de certains ministres comme Choiseul et en contribuant au renversement des alliances de 1756. La marquise de Pompadour joua également un rôle important dans le domaine des arts et des lettres, soutenant Voltaire et l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Les envieux, les rancuniers lui ont fait un mauvais portrait ; pour les uns : belle, raffinée, d’une intelligence supérieure, habile, avec une classe différente par rapport aux grandes dames, marquant le style d’une époque ; pour les autres : avide, perverse, assoiffée de pouvoir, responsable des désastres militaires de la guerre de Sept ans et de la disgrâce des meilleurs ministres.
Surnommée Jeanne la Pucelle ou la Pucelle d’Orléans, Jeanne d’Arc (1412-1431) est une figure incontournable de l’histoire de France. Paysanne originaire de Domrémy, en Lorraine, elle y aurait entendu des voix venues du ciel lui demandant d’aller au secours du roi, menacé par les anglais et les bourguignons. En 1429, elle se rend à Chinon et persuade Charles VII de lui confier une armée. Avec une troupe de soldats royaux, elle contribue à la levée du siège Orléans, puis conduit Charles VII à Reims où il est sacré. Mais l’année suivante, elle est capturée par les Bourguignons qui la livrent aux Anglais. Jugée pour sorcellerie, elle meurt brûlée vive sur la place du marché à Rouen, le 30 mai 1431. Son procès est révisé en 1456 puis, en 1920, Jeanne d’Arc est déclarée sainte par l’Église catholique. Figure héroïque et mythique de l'histoire de France, elle a fait l'objet de nombreuses récupérations politiques et a été une source inépuisable d'inspiration pour la littérature et les arts.
Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine a été reine de France de 1774 à 1792 et l'épouse de Louis XVI. Surnommée « l’Autrichienne », « la Reine-Autruche » puis « l’Autruchienne », la reine est mal-aimée du peuple français. Celui-ci lui reproche d’être dépensière et frivole, et la rend responsable des problèmes financiers du royaume. Son impopularité pas toujours rationnelle a contribué à discréditer la monarchie dans la période précédant la Révolution française. Guillotinée en 1793, Marie-Antoinette divise encore de nos jours. Reine martyre ? Reine scélérate ? Ou plutôt pur produit d'un régime à bout de souffle et incapable de s'adapter à un monde en plein bouleversement ?
Catherine de Médicis (1519-1589) a été reine de France pendant le règne de son époux le roi Henri II, puis a assuré la régence pour ses trois fils entre 1559 et 1589. Pendant la vie de son mari, elle fut complètement éclipsée par la favorite, Diane de Poitiers, mais, après la mort de son époux (1559) et celle de son fils aîné, François II (1560), elle devint à plusieurs reprises régente du royaume. Gouvernant sans scrupules, par la dissimulation et la ruse, mais avec un souci réel de l’intérêt de l’État et de la monarchie, elle chercha à raffermir le trône au profit de ses fils. Durant les guerres de Religion, elle se trouve rejetée malgré elle dans le camp des catholiques. Débordée par la violence des haines religieuses, sa régence est restée associée à la nuit de la Saint-Barthélemy.
Marguerite de Valois (1553-1615), dite la reine Margot, reine de France et de Navarre, était la fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis et la sœur de Charles IX et Henri III. Le 18 août 1572, elle épouse le chef des huguenots, Henri de Navarre (futur Henri IV), symbolisant une tentative de réconciliation entre les protestants et les catholiques. Immortalisée au cinéma par l'actrice Isabelle Adjani, la reine Margot n’était pas la « fille délurée » que les romanciers nous ont décrit. Utilisée trop souvent comme un « pion » par sa mère en pleine guerres de religion du XVIe siècle, elle reçut de nombreux hommages funèbres à sa mort en 1615 : « la Reine des grandeurs, la grandeur des esprits, la noble des fleurs, la Marguerite de France ».
Éléonore de Habsbourg (1498-1558), veuve du roi du Portugal, est devenue en 1530 la seconde épouse de François Ier. Instrument de négociation pour son frère Charles Quint et de revanche pour le Roi de France, elle aura bien du mal à trouver sa place à la cour de son tempétueux mari. Pendant les dix sept années de sa vie d’épouse et de reine française, cette sœur de l’ennemi ressentira l’animosité du roi et de ses fils. Rejetée, car étrangère, Éléonore de Habsbourg s’en retournera dans son pays à la mort de son époux et sera comme « gommée » de la mémoire des Français, n’étant même pas admise à la basilique de Saint Denis !
Fille de Roi et première épouse de François Ier, Claude de France (1499-1524) fut une reine très charitable, très bonne, « fort douce à tout le monde ». Sa devise est symbole de pureté et d’innocence « Candida candidis » pure parmi les pures, accompagné d’un cygne « navré », transpercé d’une flèche. Duchesse de Bretagne en 1514, reine de France en 1515, elle porte les titres de Comtesse de Soissons, de Blois, de Coucy, d’Etampes, de Montfort et duchesse de Milan. Claude de France meurt prématurément à l’âge de 24 ans, non sans avoir donné sept enfants à François Ier dont le futur Henri II.
Diane de Poitiers (1499-1566), favorite du roi Henri II de France, s'imposa à la cour royale aux dépens de la reine Catherine de Médicis, et s’entoura d’une cour brillante. Femme indépendante, elle a su préserver la jeunesse de son corps et de son esprit. Elle n’oublia jamais ses principes « soyez toujours en port honorable, en manière froide et assurée, humble regard, basse parole, constante et ferme, toujours en un propos, sans fléchir, modération en toute chose ». Elle a également réussi à transformer Henri, en faisant de ce jeune homme gauche et maladroit un troubadour, un poète, un cavalier et un monarque. Après la mort dramatique du roi, elle se retire à Anet, où elle meurt le 22 avril 1566.
Depuis la Ve République, le Président est le personnage pivot de la vie politique française. Mais qu’en est-il de la Première Dame de France ? C’est le titre porté usuellement par l’épouse de l’heureux résidant du palais de l’Elysée. Ces dames n’ont pourtant pas de titre officiel, ni de statut. Avant la Ve République, elles étaient pratiquement effacées. Mais depuis elles jouent un rôle en public, elles sont présentes lors des dîners officiels au palais de l’Elysée, souvent lors des voyages diplomatiques à l’étranger. Si certaines sont restées effacées et en retrait, d'autres se sont affirmées par des engagements politiques ou humanitaires, à l'image de leurs homologues américaines.
Aliénor d’Aquitaine, dite aussi Éléonore de Guyenne, a été reine de France de 1137 à 1152 après son mariage avec Louis VII, puis reine d’Angleterre de 1154 à 1204 après avoir épousé en secondes noces Henri II Plantagenêt. Jeune fille « remuante », puis mère de trois rois, elle a bouleversé la tradition masculine du pouvoir en administrant ses terres et en tenant un rôle prééminent dans les affaires publiques. Séductrice, elle est à l’origine de l’amour courtois ; intelligente et cultivée, elle a protègé les troubadours, romanciers et poètes. Son gisant se trouve dans l’église abbatiale de Fontevraud où elle a pris le voile à la fin de sa vie et où elle s’est éteinte, le 31 mars 1204.
Figure récurente de la vie politique française depuis la Révolution, « l'Homme providentiel » est une personnalité publique à laquelle on a recourt pour dénouer une situation de crise. S'investissant d'une mission historique, ce personnage se place en sauveur, au dessus des "partis". Ces derniers ont vu le jour dans les débats qui ont jalonnés la période révolutionnaire de 1789 et qui accouchèrent d'une division politique, devenue traditionnelle, la séparation entre la gauche et la droite. Au fil de l'évolution de la société française à travers le XIXe et le XXe siècle, des caractéristiques nouvelles vont se greffer à cette vie politique française, et l'une de ces particularités résident dans la figure de l'Homme providentiel.
Longtemps, les historiens ont considéré qu'en matière d'éducation des filles, la maison royale d'éducation de St Cyr faisait à la fois figure d'exemple et d'unicité au sein d'une société ou les priorités d'éducatives vont au sexe masculin. Les récentes recherches historiques sur le sujet ont cependant démontré la volonté d'éduquer également les filles, mais cette éducation s'étend bien au-delà de la noblesse puisqu'elle touche aussi les couches les plus défavorisées de la société.
Fondée en 1764, le prestigieux Cadre Noir de saumur perpétue une tradition française de l'art équestre. A l'origine académie militaire équestre, l'école perdra sa vocation première à l'issue des deux guerres mondiales. Devenue civile, elle intègre l'Institut français du cheval et de l'équitation. En 2011, l'Unesco consacre l'art équestre du Cadre Noir de Saumur en l'inscrivant au patrimoine culturel de l'humanité.
Etre admis sur la liste et recevoir l'insigne de la Légion d'honneur est la plus grande et estimable distinction honorifique française, récompensant les mérites militaires ou civils rendus à la Nation. Sous l'Ancien régime, les ordres de chevalerie étaient réservés presque uniquement à des personnes de haute naissance ; Louis XIV décide en 1693 de récompenser des officiers roturiers, annonçant ainsi la création de la Légion d'honneur. Près d'un million de personnes ont reçu cette distinction depuis sa création, du militaire à l'homme de lettres, de l'artiste au sportif, en passant par d'autres heureux élus. Revenons sur les différents ordres de chevalerie précédant la Légion d'honneur.
Le palais de l'Élysée est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé en bas de l’avenue des Champs-Élysées, à Paris, devenu la résidence des présidents de la République française en 1873. Plusieurs fois transformé, agrandi et embelli au cours des siècles, le palais de l’Élysée a cependant conservé son bâtiment principal originel. Chaque propriétaire y a apporté des embellissements : boiseries, cheminées, lustres, peintures, etc. L’installation de la présidence de la République dans le palais a entraîné des modifications supplémentaires, telles que l’aménagement de la salle des fêtes sous Sadi Carnot, les décors de Lanel et Leleu sous Vincent Auriol, les embellissements de Paulin et Agam sous Georges Pompidou et enfin l’agencement des appartements par Wilmotte et l’achat de peintures de Garouste sous François Mitterrand...
De nos jours, il est simple de se rendre à une adresse définie. Nous disposons du nom de la rue ainsi que du numéro de l’habitation. Tout ceci fut rendu obligatoire par un arrêté de 1805. Remercions l’instigateur de ce décret, car il fut un temps, le parcours était des plus épique pour se rendre chez un individu. Au XVIIe siècle, pour chercher la demoiselle Louison à Paris, amie du poète Berthaud, on pouvait lire son adresse ainsi « demeurante chez Alizon, justement au cinquième étage, près du cabaret de la Cage, dans une chambre à deux chassis, proche Saint-Pierre des Assis » ! Pas vraiment pratique vous me direz…
Depuis Charlemagne, la Cour du roi voyage, parfois de longs mois, de villes en villages, de résidences en palais, pour cause économique ou politique ou par plaisir, n'ayant pas de lieu fixe jusqu'à ce que Louis XIV et sa cour s'installent définitivement au château de Versailles en 1682, le palais prenant le statut de « château d'Etat », accueillant la famille royale, les courtisans et de nombreux services du gouvernement. Se met en place à Versailles un système de dépenses de prestige essentiel pour montrer son intégration à la société de cour, rythmée par l'étiquette, un code rigide de relations sociales fondées sur une hiérarchie stricte.
Le tour de France est la plus ancienne et plus reputée course cycliste au monde. Il a lieu chaque année au mois de juillet durant trois semaines et se termine traditionnellement sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris. L'histoire du Tour de France cycliste est une petite partie de l'Histoire de France du XXe siècle. Cette course mythique de renomée mondiale est plus que centenaire, le premier tour ayant eut lieu en 1903. Revenons sur cet évènement incontournable de l'été, attirant toujours plus de monde le long des routes de France, malgré les périodes interrompues pour cause de guerre et malgré les dérives et les problèmes de dopage.
« A boire pour le Roi » crié par l'échanson signifie que le cérémonial du vin et de l'eau peut débuter à la table du Grand Couvert. Il est d'usage de couper le vin avec de l'eau et le Roi apprécie ce breuvage. Mais quel est ce cérémonial ? Comment se procurait-on le vin ? Où l'entreposait-on ? Quel vin se trouvait à la table du Roi ?
Depuis le début des années 80, la radio FM a eu le temps de s’imposer, de conquérir toutes les couches de la population, d’évoluer en qualité, de cibler ses auditeurs, de trouver son rythme, de s’imposer dans les habitudes des consommateurs, et bien-entendu de bétonner son modèle économique. De nos jours, rien de surprenant à tourner le bouton d’un poste de radio FM, pour tomber sur une offre multiple de programmes relativement variés et se laisser aller à les écouter. Les écouter ou les entendre ? Tout est à nuancer.