Des origines de l'humanité jusqu'à nos jours, découvrez la merveilleuse histoire du monde ! Grandes civilisations, rois despotes et éclairés, épopées coloniales, Guerres Mondiales...
Guillaume le Conquérant (1027-1087), le plus célèbre des ducs de Normandie, est devenu roi d'Angleterre après sa victoire à la bataille d'Hastings le 28 septembre 1066. Couronné à Londres le jour de Noël de la même année, il devient le fondateur de la première dynastie anglo-normande. Après avoir pacifié son nouveau royaume, Guillaume y introduit le système féodal et se révèle habile administrateur de son nouveau domaine. Une célèbre broderie longue de soixante-dix mètres, la "Tapisserie de Bayeux" racontera la fabuleuse épopée du Conquérant. Aussi bel ouvrage d'art qu'instrument primitif de communication politique, cette tapisserie garantira la postérité de cet arrière-arrière petit-fils de viking.
L’homme de Neandertal est un homme fossile qui a vécu en Europe et au Proche-Orient. Il est apparu il y a environ 200 000 ans et il a vécu jusqu’il y a 30 000 ans. Pas très grand (1,60 mètre), il est très robuste. Son corps, trapu et musclé, est bien adapté au climat froid qui régnait sur l’Europe à cette époque. Très habile pour tailler la pierre, l’homme de Neandertal fabrique une grande variété d’armes et d’outils. Il est le premier homme à enterrer ses morts avec soin, mais on sait aussi qu’il est volontiers cannibale. Il disparait quelques milliers d'années après l'arrivée des homo-sapiens en Europe.
La découverte de Lucy en 1974 en Ethiopie a marqué les esprits en raison de l'état de conservation de son squelette et de son âge, 3,2 millions d'années. Composé de 52 fragments osseux, l’étude du squelette de Lucy revèlera qu'elle marchait sur ses deux jambes. Cette ancêtre de l’homme moderne de l’espèce australopithecus afarensis va devenir une célébrité à l'échelle planétaire qui ne sera pas assombrie par les dévouvertes postérieures d'autres fossiles.
Le mammouth, mammifère fossile proche des éléphants, dont les derniers représentants se sont éteints il y a quelques milliers d'années, est représenté sur de nombreuses peintures rupestres de la préhistoire. Certains peuples se sont intimement liés à un animal particulier dont ils tiraient l’essentiel de leur subsistance, qui inspirait leur art et imprégnait profondément leur spiritualité. On a ainsi parlé de civilisation du bison pour les Amérindiens ou encore de civilisation du renne pour les Lapons. Qu'en est-il des Préhistoriques qui firent du mammouth un animal clé du bestiaire de l’art pariétal ?
Les Hommes préhistoriques ont côtoyé les Ours des cavernes, vivaient dans les mêmes grottes, s’en nourrissaient et récupéraient leurs fourrures. Ils ont également inspiré leur art. Mais de nombreux mystères demeurent sur cette relation de l’Homme à l’animal : chassait-il cette force de la Nature ? Se contentait-il de dépecer les charognes ? Quelle place l’ours prenait-il dans l’univers symbolique des premières sociétés ? Un culte lui fut-il dédié ?
Bien que mal connue, la période archaïque est une époque de grands changements dans la Grèce antique tout juste sortie des "siècles obscurs". On y voit de nombreuses innovations, comme l'alphabet, un essor démographique ou encore la naissance de la cité (polis). Voici la définition que l'on donne à la cité : il s'agit d'un « État indépendant, au territoire (chôra) relativement réduit, centré sur une agglomération où siègent les organes de gouvernement, et qui s'incarne dans la communauté des citoyens (politai). ». Ces derniers font former aux VIIe et VIe siècles av. J.-C. un nouveau corps d'amée, les hoplites, qui vont constituer le nerf de l’armée des cités grecques, notamment Athènes, Sparte et Syracuse.
La démocratie a été inventée à Athènes, aux alentours du Ve siècle avant J.-C. À cette époque, la ville d’Athènes forme, avec la région qui l’entoure, une communauté politique autonome, une cité. Tous les citoyens d’Athènes participent au gouvernement de leur cité. Réunis en assemblée, ils peuvent s’exprimer et prendre des décisions. Ils ont la possibilité d’accéder aux fonctions publiques et sont tous égaux devant la loi. Bien que l'accès à la citoyenneté y soit limité, la démocratie athénienne antique et son régime politique fait figure de modèle. Mais quels principes guidaient la structure des institutions athéniennes et comment était conduite la politique de la cité d'Athènes?
Ancêtre des jeux Olympiques modernes, les jeux Olympiques antiques réunissaient les cités grecques tous les quatre ans dans le stade d'Olympie au cours d'épreuves sportives très prestigieuses. Malgré les déchirements fratricides entre les cités, ces rencontres assurent la cohésion culturelle et communautaire de l'hellénisme. Cette compétition est en effet l’occasion d’une trêve sacrée pendant laquelle personne n’a le droit de faire la guerre. Les jeux Olympiques grecs ont connu leur âge d’or aux Ve et IVe siècles av. J.-C, avant d'être interdits en 391 apr. J.-C., sur ordre de l’empereur romain Théodose Ier.
Sparte (en grec Spárti) était une cité de la Grèce antique, capitale de la Laconie et plus célèbre cité du Péloponnèse. Elle a marqué les esprits dès l'Antiquité par son caractère austère, son modèle de violence d'éducation imposé aux jeunes spartiates, mais également avec le sort réservé à la majorité de la population esclave lacédémonienne (les ilotes). Au Ve s. av. J.-C., Sparte soutint une longue rivalité avec Athènes (guerre du Péloponnèse, 431-404 av. J.-C.) dont elle sortit victorieuse. Mais, après une période d'hégémonie, sa puissance lui fut ravie par Thèbes (Leuctres, 371 av. J.-C.). L'expansion de la Macédoine mit fin à son rôle politique. Intégrée à l'Empire romain en 146 av. J.-C., elle fut détruite par les Wisigoths au IVe s. de notre ère.
Athènes était une cité hors-norme durant l'Antiquité. Devenue avec Sparte, entre le VIIIe et le VIe siècle av. J.-C., l’une des cités dominantes de la Grèce antique, Athènes connaît une évolution politique originale avec l’invention de la démocratie. Sur l’Acropole, la colline qui surplombe la ville, se dresse le Parthénon, un temple dédié à la déesse grecque Athéna (la déesse de la Guerre et de la Sagesse), considérée comme la protectrice de la cité pendant l’Antiquité. Grande puissance navale àla tête de la ligue de Délos, Athènes domine la mer Egée jusqu'à la fin du Ve siècle. Sa rivalité fratricide avec Sparte lui sera fatale, et à l’issue de la Guerre du Péloponnèse la prestigieuse thalassocratie perd son rôle politique, tout en conservant son aura culturelle et son statut de berceau de la démocratie.
Corinthe, en grec ancien Korinthos (que certains associent au mot Korus-thos signifiant casque) était une cité grecque, qui a joué un rôle non-négligeable dans l'histoire de l'Antiquité grecque. Située sur l'isthme de Corinthe, au sud-ouest de la ville de la ville moderne, elle fut un centre commercial important et une puissance auprès des autres cités grecques avec une politique extérieure plutôt forte. Elle s'allia à Sparte contre Athènes lors de la guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.-C.), puis, après la défaite d'Athènes, s'allia avec elle contre Sparte lors de la guerre corinthienne (395-386 av. J.-C.).
L'Iliade et l'Odyssée sont considérés comme des chefs d'oeuvre de la Grèce antique, les premières de la littérature occidentale. Ce sont deux épopées attribuées à un poète grec nommé « Homère (en grec ancien Ὅμηρος, Hómêros, otage) ». Les grecs ne doutaient pas de de son existence. On racontait qu'il était né en Ionie à Chios ou Smyrne vers 850 av.J,-C., qu'il était aveugle, dictait ses poèmes à sa fille, et que son inspiration était divine ce qui expliquerait son aveuglement. Il serait mort à Ios vers 800 av.J.-C. Aujourd'hui on sait que l'Iliade et l'Odyssée ont été rédigés au VIIIe siècle av.J.-C. à un moment où l'on venait de redécouvrir l'écriture.
Crésus (v. 560-546 av. J.-C.) est le dernier roi de Lydie, un ancien pays d'Asie Mineure. Après une courte lutte avec un demi-frère, il s’empare de la plupart des colonies grecques installées sur la côte. Ces conquêtes lui apportèrent de nombreux butins qui lui valurent une richesse proverbiale et une célèbre expression : « Riche comme Crésus ». Selon la légende, le sage athénien Solon visita un jour Sardes, la capitale de la Lydie. Crésus lui demanda si le possesseur de telles richesses ne pouvait pas être considéré comme le plus heureux des mortels. Solon répliqua : « Ne dis personne heureux avant sa fin. » Et effectivement, après un règne d'environ onze ans, Crésus fut confronté à la menace fatale des perses et à la ruine de son royaume…
La statue de Zeus d’Olympie est une œuvre disparue du sculpteur Phidias, réalisée vers 430 av. J.-C. pour le sanctuaire d’Olympie. Cette statue colossale chryséléphantine est l’un des plus grands chefs-d’œuvre de l’art du monde ancien et faisait partie des Sept Merveilles du monde antique. Elle est connue grâce à une description de Pausanias, auteur de la Périégèse de la Grèce. Façonnée en ivoire et en or, montrant des détails d’une étonnante virtuosité, sa magnificence était telle qu’elle faisait disparaître l’abattement de l’âme la plus lasse. La vie d’aucune personne n’était complète tant qu ’elle ne l’avait pas vue.
Amoureux de l'art de voyageurs infatigables, les grecs anciens ont établi une liste de sept merveilles du monde antique. Ces monuments illustraient l'ambition fondatrice et artistique de l'humanité. Parmi ceux-ci on retrouve : le temple d'Artémis à Éphèse, les Jardins suspendus de Babylone, le colosse de Rhodes, la statue chryséléphantine de Zeus à Olympie, le mausolée d'Halicarnasse en Turquie, le phare d'Alexandrie et la pyramide de Khéops à Gizeh, la seule encore visible de nos jours. On ignore encore aujourd'hui comment cette liste est née au IIIe ou IIe siècle avant notre ère, ni qui en sont le ou les auteurs.
La bataille des Dardanelles est une opération combinée franco-britannique d'importance menée au cours de la Première Guerre mondiale, entre février 1915 et février 1916. Elle avait pour objectif de forcer la Turquie à la paix et d'établir une liaison avec la Russie, via la mer Noire, en s'emparant du détroit des Dardanelles. L'établissement d'une tête de pont dans la presqu'île de Gallipoli coûta la vie à de nombreux soldats et les Alliés se heurtèrent à une résistance farouche de la part des Turcs commandés notament par Mustafa Kemal, futur Atatürk. Réalisée avec de trop faibles moyens, l'expédition des Dardanelles se soldait par 144 000 tués ou blessés (dont 27 000 Français). En Grande-Bretagne, cet échec poussa Churchill à la démission.
Occulté par les noms des grandes batailles de 14-18 telles que Verdun, la Champagne ou encore l’Artois, le Vieil-Armand ou Hartmannswillerkopf demeure largement méconnu, bien que l’intensité des combats qui s’y déroulèrent en font l’un des champs de bataille les plus meurtriers de la guerre, compte tenu de la petitesse du terrain. L’aspirant Martin, soldat ayant servi au Hartmannswillerkopf, écrivit notamment dans un témoignage : « Je n’ai jamais vu pareil charnier et durant les années suivantes je ne verrai pas, même à Verdun, pareil entassement de cadavres en un terrain aussi chaotique sur un si petit espace ».
Baptisé en l'honneur d'Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV, le « Chemin des Dames », encore appelé « bataille de l'Aisne » ou « offensive Nivelle », fut avant tout une immense bataille de la Première Guerre mondiale. C'est sur ce plateau calcaire que le général Nivelle, commandant en chef des armées françaises, a choisi de faire porter son effort, mobilisant un million d'hommes pour percer les lignes allemandes. Le généralissime se veut confiant : « l'heure est venue, confiance, courage et Vive la France ! » L'offensive du Chemin des Dames tournera pourtant au fiasco et coûtera son commandement à Nivelle, remplacé par Pétain. Elle sera pour une bonne part responsable des mutineries de l’année 1917.
L'armistice du 11 novembre 1918 a mis fin à la Première Guerre mondiale. Signé à Rethondes dans un wagon du général Foch, il sonne l’arrêt des combats entre les alliés et l’Allemagne qui durent depuis quatre ans. En dépit du souvenir des morts, le cessez-le-feu est accueilli en France par un déferlement de joie. Il met fin à la bataille sur le front ouest, de la Suisse aux Pays-Bas. Les principales clauses de l’accord prévoient la livraison de matériel militaire, l’évacuation de l’Alsace-Lorraine et de la rive gauche du Rhin ; elles préparent à la conférence de la paix de Paris (janvier 1919) et à la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919. Le 11 novembre deviendra officiellement jour de commémoration nationale en 1922 pour célébrer la mémoire des anciens combattants.
Durant la Première Guerre mondiale et pour la première fois de l’Histoire, 49 chars ou « tanks » sont engagés dans le cadre de la bataille de la Somme, le 15 septembre 1916. Ces « engins blindés à chenille » devaient bientôt devenir des chars capables de franchir les cours d’eau et les massifs forestiers. Si le concept du char d'assaut remonte loin dans l'histoire, le développement d’un véhicule blindé opérationnel ne deviendra possible qu’au début du XXe siècle, après l’invention du moteur à combustion interne et des chenilles. Des chars capables de mettre un terme à la guerre de position et décidant de l’issue de deux guerres mondiales, révolutionnant par là même l’art de la guerre.
Le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces du palais de Versailles entre les Alliés et l'Allemagne, a mis fin à la Première Guerre mondiale. Parce qu’il règle un conflit mondial, inédit et meurtrier, entre plusieurs dizaines de pays sur plusieurs continents, il est un moment essentiel dans l’histoire du XXe siècle. Exclus des discussions, les vaincus subissent de lourdes sanctions. Le traité de Versailles, qui marque l’humiliation allemande et la montée en puissance des États-Unis d’Amérique, déclenchera une nouvelle flambée des nationalismes et contribuera à provoquer une nouvelle guerre mondiale vingt ans plus tard.
Lors de l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône de l'Empire austro-hongrois, et sa femme Sophie sont assassinés par l'étudiant bosniaque Gavrilo Princip. Ce double meurtre intervient dans un contexte de fortes tensions entre les grandes puissances européennes sur fond de montée des nationalismes. Imputé à la Serbie par le gouvernement austro-hongrois, l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo est à l'origine du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Les quatorze points de Wilson sont des propositions faites par le président des États-Unis Thomas Woodrow Wilson dans la perspective de la victoire des Alliés lors de la Première Guerre mondiale. L’objectif de ces propositions était de définir les buts de guerre des Alliés et d’établir les fondements d’une paix juste et durable. Formulés par le président américain dans un discours adressé au Congrès des États-Unis, le 8 janvier 1918, les principes contenus dans les « quatorze points » furent largement repris dans la charte constitutive de la Société des Nations.
Le traité de Brest-Litovsk est une paix séparée de la Première Guerre mondiale signé le 3 mars 1918 entre le gouvernement de Russie et les Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie et Turquie) à Brest-Litovsk (aujourd'hui Brest, en Biélorussie). En pleine guerre civile provoquée par la Révolution russe, Lénine doit accepter le «honteux traité de paix» qui enlevait à la Russie non seulement 800 000 km2 de territoires, mais aussi une part importante de ses ressources agricoles et industrielles concentrées en Finlande, en Pologne, dans les pays Baltes, en Ukraine, dans une partie de la Biélorussie; de plus, la Russie devait livrer les villes d'Ardahan, Batoumi et Kars à la Turquie et également payer des indemnités de guerre.
Le Graf Spee était un cuirassé de poche de la marine allemande, en service de 1936 et sabordé fin 1939 au large de Bueno Aires en Argentine. Appartenant à une nouvelle catégorie de bâtiments de guerre, il fut le second de cette classe (après le Deutschland, rebaptisé Lützow, et avant le Admiral Scheer), lancé en 1934 à Wilhemshaven. Ce fleuron de la Kriegsmarine allait terroriser la flotte marchande britannique au début de la Seconde Guerre mondiale, avant de connaître un destin tragique presque aussi marquant que celui du Bismarck. Sa courte carrière s'achève de l’autre côté du monde, lors de la "bataille" du Rio de la Plata, le 13 décembre 1939.
Le 10 mai 1940 marque la fin de la Drôle de guerre et le début de la Bataille de France (ou Campagne de France). L'Allemagne nazie passe à l'offensive en envahissant simultanément les Pays-bas, le Luxembourg, la Belgique et la France. En moins d’un mois, l’armée allemande va enfoncer le front, perçant à Sedan pour terminer aux portes de Dunkerque, là où les restes de l’armée alliée encerclée vont tenter de sauver ce qui peut l’être. Pour la France, il est déja trop tard et le maréchal Pétain annonce le 17 juin la cessation des hostilités. Le lendemain depuis Londres, le général de Gaulle appelle à la poursuite de la guerre. Plus d’un million et demi de soldats ont été faits prisonniers et 123 000 ont péri dans les combats entre mai et juin 1940.
Le 3 juillet 1940, la marine britannique attaque et détruit une grande partie de la flotte française réfugiée dans la rade de Mers el-Kébir. En moins de vingt minutes, les navires français pris au piège dans la rade, notamment trois cuirassés, six contre-torpilleurs et un porte-avions, sont pilonnés et pour la plupart coulés. Au cours de cette opération, 1 297 marins français trouvent la mort. Seul le cuirassé Strasbourg et une petite flotille parviennent à prendre le large et à rallier le port de Toulon. L’attaque de Mers el-Kébir entraîne une vague d’anglophobie en France, relayée par les journaux, contribuant à la fois à éloigner le gouvernement de Vichy de la Grande-Bretagne et à affaiblir pendant un temps l’action menée par la France libre du général de Gaulle, qui s’est rallié aux Anglais.
Le 6 juin 1944, l'opération Overlord est lancée. Elle consiste pour les alliés à effectuer un débarquement en Normandie en vue de l’offensive finale contre l’Allemagne, la où le « mur de l’Atlantique », fortifications érigées par les Allemands, semble le plus faible. Dès l'aube de ce « jour le plus long », les troupes américaines, britanniques et canadiennes débarquent sur les plages d'Omaha, Utah, Gold, Juno et Sword, en Normandie, inaugurant la Libération du territoire français, tenu par les Allemands depuis 1940. Cet événement majeur de la Seconde Guerre mondiale est l'objet de commémorations sur les lieux du débarquement en Normandie chaque 6 juin.
Les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août précipitent la capitulation du Japon, le 2 septembre 1945. La reddition officielle est signée à bord du cuirassé américain Missouri dans la baie de Tokyo, et marque la fin de la seconde Guerre Mondiale. Débutée le 7 décembre 1941 à Pearl Harbor, la guerre du Pacifique a vu s’affronter des centaines de milliers de combattants sur le théâtre d’opérations le plus grand du globe, dans une guerre à la fois terrestre et aéronavale. Au terme du conflit, le Japon compte environ deux millions de morts. Près de 40% des villes et l’intégralité des structures économiques du pays sont détruites.
La conférence de Potsdam (17 juillet au 2 août 1945) réunie les chefs d’état et de gouvernement américains, soviétiques et anglais pour tenter de régler l'avenir de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Joseph Staline et Winston Churchill vétérans des précédentes conférences interalliées sont une fois de plus au rendez-vous, alors qu’Harry Truman remplace Franklin Delano Roosevelt, décédé le 12 Avril. Cependant l’essentiel va se jouer entre le nouveau président américain et le leader soviétique. Face à une armée rouge qui contrôle l’essentiel de l’Europe Centrale, Truman dispose néanmoins d’un atout de taille : la bombe atomique testée un jour plus tôt…
Auschwitz était le plus grand des camps de concentration nazis, situé à environ 60 km de Cracovie en Pologne. Il a été édifié en 1940 sur l’ordre de Heinrich Himmler, afin d’être utilisé comme camp d’extermination ; à partir de 1942 y sera mise en œuvre la « solution finale » (extermination systématique des Juifs). En 2015 fut commémoré la libération des camps d'Auschwitz Birkenau, en mémoire des millions de Juifs assassinés et massacrés au nom de l'idéologie raciste d'Hitler, selon laquelle, la race allemande présente une supériorité vis-à-vis d'autres races jugées inférieures. Sur la base de cette idéologie, a été perpétré la Shoah – la catastrophe en hébreu - qui va coûter la vie à plus de cinq millions de Juifs, organisée de façon méthodique et froide.
Mis en service en 1940, le Bismarck était un cuirassé lourd de la marine allemande. Il porte le nom du célèbre chancelier à l'origine de la création de l'Empire allemand à la fin du XIXe siècle. En mai 1941, lors d'un combat éclair dans l'océan Atlantique septentrional, le Bismarck coule le HMS Hood, un croiseur de bataille anglais qui était la plus belle unité de la Royal Navy. Ce sera son seul fait d'arme. Traqué par la marine britannique, il ne parvient pas à regagner la rade de Brest et sera coulé le 27 mai 1941. La guerre navale dans l'océan Atlantique deviendra principalement sous-marine, et les affrontements entre navires de surface seront rares.
À l’époque moderne, de la fin du XVe à la fin du XVIIIe siècle, l’activité de la pêche représente un enjeu fondamental pour les populations littorales. Il peut s’agir, comme dans le cadre de la pêche sur le rivage, d’assurer sa propre subsistance au moyen d’une économie de cueillette. Mais il s’agit également, par le biais de pêches plus importantes, de gagner de l’argent, et de se constituer des capitaux importants qui peuvent ensuite être réinvestis dans d’autres activités, comme c’est le cas pour les malouins avec la course. En cela, à l’époque moderne, la pêche est un bon moyen, pour les populations côtières, de préserver son statut, voire de se développer et de s’enrichir.
Naturaliste britannique, Charles Darwin n’est certes pas l’inventeur de la théorie de l’évolution mais son ouvrage sur l'origine des espèces et sa théorie de la sélection naturelle a donné une nouvelle mesure à l’évolutionnisme. Il devient l’avatar de cette théorie scientifique qui considére que les espèces évoluent dans le temps et engendrent progressivement de nouvelles espèces ou disparaissent. Le cas le plus emblématique étant évidemment l’ancêtre commun entre l’Homme et les singes. Entre progrès scientifique, remise en cause spirituelle et récupération idéologique découvrez la genèse de la théorie la plus bouleversante du XIXe siècle.
Entre les années 1840 et 1880, le recours à la photographie comme illustration de journal est indirect et lent à cause de la mauvaise qualité des tirages. Les évolutions techniques et la similigravure vont permettre le passage du dessin à l’intégration de la photographie dans le processus d’impression. Cette illustration de presse est appréciée pour ses nombreuses qualités : son esthétisme, son rôle informatif et explicatif. Les clichés qui créent une relation de proximité avec le lecteur, servent de témoins de la réalité. Au début du XXème siècle, les premières agences photographiques voient le jour, preuve du succès de la photographie et du besoin croissant en images. C’est dans un contexte d’âge d’or de la presse, d’une diffusion plus importante de journaux et de progrès techniques que la photographie deviendra une illustration convoitée.
Tout commence par la disparition d’un individu, de manière naturelle ou par fatalité ou cas extrême une mort non naturelle. Dans ce dernier cas, il y a lieu de découvrir l’auteur de ce forfait, de lui attribuer la « bonne peine » lors d’un procès et il est donc nécessaire de connaitre les lésions corporelles subies par le défunt. La « médecine légale » est l’outil indispensable à l’enquête judiciaire et à la manifestation de la vérité.
L’Espagne médiévale, que ce soit Al Andalus ou celle des royaumes chrétiens, est considérée comme le lieu privilégié (avec la Sicile) de la transmission des savoirs grecs à l’Occident latin. La polémique autour de l’ouvrage de S. Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel (2008), a toutefois montré que cette question provoquait encore des débats houleux. Entre ceux qui nient ou minimisent l’apport arabe à ce transferts des savoirs, et ceux qui ont d’Al Andalus une vision romantique, où des échanges culturels se faisaient en toute harmonie, il y a peut-être un juste milieu. En effet, la science et la philosophie grecques sont bien passées en Occident par le biais des Arabes, mais ces derniers ont été traduits. Par qui ?
Résultat d’une longue et patiente construction, l’Union européenne rassemble aujourd’hui 27 pays d’Europe qui coopèrent sur les plans économique, monétaire et politique, et qui partagent des valeurs communes comme la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Unir les pays européens est une idée très ancienne. Elle est d’abord formulée au XVIIe siècle, puis au XIXe siècle des philosophes et des écrivains, comme Victor Hugo, évoquent la nécessité d’unifier l’Europe afin qu’elle vive en paix. Cette ambition ne se concrétise qu’après la Seconde Guerre mondiale, avec l’espoir que grâce à la construction européenne un conflit aussi meurtrier ne pourra plus jamais se reproduire...
Le traité de l’Elysée, signé le 22 janvier 1963 entre De Gaulle et Konrad Adenauer est le socle de l’amitié franco-allemande. Que ce soit pour la signature de traité de coopération, des programmes d’échanges ou des commémorations, la France et l'Allemagne ne manquent pas depuis d’occasions de renouveler cette promesse d’entente pacifiée. Le « couple franco-allemand » constitue depuis la « colonne vertébrale » de l' Union Européenne. Pourtant cette amitié forte entre ces deux pays n'avait rien de naturel. Au contraire, la route de ces deux nations ne laissait en aucun cas présager la paix.
Le 1er Janvier 1973, la Communauté Economique Européenne s’élargit de six à neuf pays avec l’adhésion du Danemark, de l’Irlande et du Royaume-Uni. Pour adhérer à la CEE, ces pays ont du réunir deux critères : appartenir au continent européen et obtenir l’accord de tous les pays membres. Or, Charles de Gaulle qui perçoit le Royaume-Uni comme le « cheval de Troie des Etats-Unis » a refusé son adhésion et a retardé le processus. Ce premier élargissement témoigne d'une certaine impopularité de la construction européenne mais aussi d'une volonté de renforcer la cohésion de la CEE.
Le 25 mars 1957 les représentants de la République Fédérale Allemande, de la France, de l'Italie, de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg signent le traité de Rome qui institue la Communauté économique européenne (CEE). Épisode symbolique phare de la construction européenne ce traité est notamment issu des efforts déjà réalisés dans le cadre de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier, créée en 1951).
Hercule, appelé aussi Héraclès, est un héros de la mythologie gréco-romaine, célèbre pour avoir accompli une série de tâches extrêmement difficiles : les « douze travaux d'Hercule ». Ces « douze travaux », qu'il réalise en expiation d'une crise de folie au cours de laquelle il a tué sa femme et ses enfants, lui ont été ordonnés par son cousin Eurysthée. Demi-dieu, fils de Zeus et d’Alcmène, symbole de courage et de force, il combattra sans relâche des créatures fantastiques et subira tout au long de sa vie le couroux de sa belle-mère : Héra. C’est ce que l’on retient principalement de lui mais qu’en est-il de sa part d’ombre ? Avidité, violence, intelligence modeste, accès de folie… Hercule possède aussi les pires défauts.
La légende arthurienne (ou cycle arthurien) est une série d’œuvres en plusieurs langues écrites à partir du XIe siècle et qui raconte l'histoire du roi Arthur et de ses chevaliers. Chantée dès le VIe siècle dans des épopées en langue galloise, elle aboutit dès le IXe siècle à une prolifique floraison littéraire présentant l’histoire de la Grande-Bretagne autour des faits d’un roi-guerrier et de sa cour. Nourrissant ainsi les plus prestigieuses créations littéraires, la légende du roi Arthur devient l’un des genres les plus riches et vivants de l’Occident médiéval. Elle n’est ainsi pas l’œuvre d’un seul auteur mais de multiples écrivains cherchant de génération en génération à ajouter leur contribution ou leur adaptation.
Le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde sont les héros littéraires du cycle arthurien dont le succès a été immense dès le Moyen Âge. Le roi Arthur brasse quantité de mythes, dont le premier est lui-même. Roi-chevalier, défenseur de son royaume contre les Saxons, propriétaire de la légendaire Excalibur, protégé de l’enchanteur Merlin, il est aussi le fruit d’un adultère, un mari trompé, un ami trahi et un frère incestueux. Une figure héroïque et tragique, donc. Mais Arthur a-t-il existé ? Comment son mythe s’est-il développé et quelle a été sa postérité jusqu’à aujourd’hui ?
Étroitement lié à la légende arthurienne, Merlin l'enchanteur est une figure centrale de la mythologie et du folklore celte, dont le personnage fut l’objet d’une intense et prolifique littérature du Moyen Âge à nos jours. Devenu le paternel « enchanteur » au chapeau pointu dans le dessin animé de Walt Disney, Merlin apparaît dans les récits médiévaux tant comme un prophète christique amenant la création de la Table ronde et la Quête du Graal que comme personnage obscur, un antéchrist, fils d’un démon et d’une vierge et considéré comme un sauvage vivant en communion avec la nature et les animaux. Mais c’est aussi cet amoureux fou de la fée Viviane, lui apprenant comment l’emprisonner, allégorie du poète et de son amour impossible magnifiés par Apollinaire dans L’Enchanteur pourrissant.
Europe, dans la mythologie grecque, est une princesse phénicienne, fille du roi de Tyr Agénor et amante du roi des dieux : Zeus / Jupiter. Cette figure de la culture classique mise à l’honneur dans les Métamorphoses du poète Ovide, est peu connue du grand public et des médias qui la qualifient abusivement de « déesse », ce qui reflète plus leur culte de l’argent que la tradition mythologique. À l’aube de notre ère, le poète romain Ovide arrivant sur ses quarante ans délaisse la poésie érotique pour se lancer dans l’écriture de ses fameuses Métamorphoses, quinze chapitres en vers voguant dans les mythologies grecques et romaines. C’est dans le second chapitre qu’il nous parle dy mythe d’Europe, reprenant les éléments d’une légende bien plus ancienne.
La mythologie égyptienne a occupé une place centrale dans l'histoire de l'Égypte antique, les dieux égyptiens exerçant une forte influence sur la société et la vie quotidienne au pays des pharaons. Très sophistiqué, le panthéon égyptien est l’une des mythologies comprenant le plus de divinités. Pendant plus 3000 ans, les égyptiens s’évertuèrent à les honorer, érigeant des temples et faisant des offrandes aux pieds des statues. Ces derniers font partie de leur quotidien et peuvent interférer sur les événements naturels. Atoum aussi connu sous le nom de Rê est le tout premier dieu, le dieu solaire qui créa le monde et les humains...
Ragnar Lodbrok (ou Lothbrok), roi viking légendaire du IXe siècle, est le héros de la série télévisée « Vikings » créée par Michael Hirst et interprété par l'acteur Travis Fimmel. Dans cette série, Ragnar aux Braies Velues, simple fermier, se rebelle contre les plans de son jarl et décide de se lancer dans l'attaque des riches terres de l'Ouest plutôt que de poursuivre les expéditions vers les pays baltes. Avec ses compagnons, son frère, sa femme Lathgertha, il monte une expédition clandestine, part et atteint l'île de Lindesfarne dont il pille le monastère... C'est la première de multiples attaques... Mais que sait-on en réalité de Ragnar Lodbrok ?
Jésus de Nazareth, qui deviendra Jésus Christ, est certainement la personalité qui a le plus marqué l’Histoire de l'humanité. Agitateur pour les Juifs, prophète 'Issa chez les Musulmans, Fils de Dieu pour les Chrétiens, la religion dont il est à l’origine s’est diffusée dans le monde entier et, dans de nombreux pays, les fêtes liturgiques qui retracent sa vie rythment la vie des sociétés. Figure centrale de la foi chrétienne, le message pacifiste et charitable qu’il apporte imprègne durablement les mentalités. Pourtant la suprématie de son enseignement a tellement retenu l’attention des scribes qu’elle en a éclipsé la vie de Jésus, personnage historique, dont de nombreux passages nous restent obscurs.
Pour les Chrétiens du Monde entier, la fête de Noël est célébrée le 25 décembre. A l'origine, c'est le jour où l’on fête la Nativité, l’Incarnation du divin dans Jésus, né de la Vierge Marie dans une modeste étable de Bethléem. Avec Pâques, c'est la fête la plus importante du calendrier chrétien. Dans une société qui traque les symboles religieux au nom de la laïcité, le sens de Noël s’est pour beaucoup perdu au profit d’un rite profane entretenu par des intérêts économiques. C’est pourquoi il n’est peut-être pas inutile de rappeler le sens premier de Noël en revenant sur l’événement fondateur qu’est la naissance de Jésus de Nazareth (avec les problèmes historiques que cela peut poser), puis en s’intéressant à l’apparition et à l’évolution de cette fête dans la communauté des croyants, depuis les premières célébrations jusqu’aux crèches et aux étoiles au sommet des sapins.
Dans la mythologie scandinave, Heimdall est un Ase gardien du pont Bifrost qui donne l’accès à Asgard, le royaume des dieux. Ce dieu primordial à l’image multiple et énigmatique semble être à l’origine de l’humanité, tandis que par son nom, qui signifie « soutien du monde », il s’identifie au frêne sacré Yggdrasil. Né de l’union d’Odin et de neuf vagues, Heimdall, encore appelé Gullintanni (« dents d’or »), est doté de forces prodigieuses qu’il a reçues de la terre, de la mer et du sang d’un sanglier. Au jour du Ragnarök, Heimdall avertira les dieux au son de sa corne Gilliarhorn. Ce dieu apparaît dans les films Thor I et Thor II sortis en 2011 et 2013 au cinéma. Il est interprété par l'acteur Idris Elba.
Le cosmonaute Iouri Gagarine est le premier homme à voler dans l’espace, le 12 avril 1961. Lancé en orbite à bord du vaisseau Vostok 1, il fait une fois le tour de la Terre et atterrit après un vol de 108 minutes. Cinq siècles après Christophe Colomb, entre 1961 et 1981, l'homme se lance dans une nouvelle conquête, la plus grande jamais entreprise: celle de l'Espace. Mystérieux, froid et encore de nos jours bien méconnu, l'Espace fascine. De la première mise en orbite d'une capsule habitée jusqu'au lancement du premier véritable vaisseau spatial, 20 ans d'exploits ont fait rêver toute une génération.
Le 20 juillet 1969 à 21h56 heure de Houston, un équipage composé de Neil Armstrong (commandant de Mission) et de Edwin « Buzz » Aldrin (pilote du module lunaire) se pose sur la Lune après un voyage de 3 jours, tandis que Michael Collins est resté en orbite dans le module de commande en prévision du voyage retour. Quelques heures plus tard, le 21 juillet 1969, le temps d'enfiler sa combinaison spatiale intégrant un système autonome de survie, et Armstrong devient le premier homme à marcher sur la Lune. Il réalise ainsi la folle promesse faite huit ans plus tôt par le président John F. Kennedy lors de son discours du 25 mai 1961 devant le congrès des Etats-Unis.
Construit au mois d'août 1961, le mur de Berlin est l’évocation la plus symbolique de la Guerre froide. Long de 45 km, hérissé de barbelés et surveillé par de nombreux miradors, il était avant tout destiné à empêcher les Allemands de l'Est de fuir le régime communiste. Entre 1961 et 1989, au moins soixante-dix personnes trouvent la mort en essayant de « passer le mur », à pied, en voiture-bélier, par les airs… La chute du mur dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989 provoque une vague d’enthousiasme et d’espoir dans le monde et surtout en Allemagne, qui peut enfin espérer une réunification attendue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Homme politique russe, Mikhaïl Gorbatchev a été le dernier dirigeant de l'URSS de 1985 à 1991 et à l'origine d'une tentative de libéralisation du régime (la perestroïka et la glasnost). Figure montante du Parti Communiste d'Union Soviétique, il devient secrétaire général du parti et prend en main les destinées de la deuxième superpuissance de l'époque. Gorbatchev tranche fortement avec ses prédécesseurs : jeune (54 ans), d'allure moderne, il passe pour un modéré partisan d'une réduction des tensions avec les Etats-Unis. Remaniant profondément l'appareil soviétique, il lança des réformes qui bouleversèrent le paysage politique à l'Est. Impuissant devant la montée de la contestation sociale et politique, trop attaché au sauvetage du système soviétique et à la réforme interne du socialisme, il ne survivra pas à l'éclatement de l’URSS et est contraint à la démission le 25 décembre 1991.
Aujourd'hui disparue, la Stasi était la police politique, le service d'espionnage et de contre-espionnage de la République Démocratique Allemande, créée en 1949 et disparue en 1990 avec la réunification. Son nom provient du diminutif de Staatssicherheitsdienst, qui désigne les services de sécurité de l'ex-RDA. Le but principal de la Stasi était d'espionner les faits et gestes de la population est-allemande, de réprimer les oppositions politiques et et de surveiller les églises évangéliques et les autres organisations religieuses. Bureaucratie tentaculaire et redoutée, elle fut incapable de prévenir et empêcher la chute du mur de Berlin.
De 1991 à 2001, la désintégration de la Yougoslavie a provoqué une série de guerres particulièrement meurtrières sur fond de nationalisme exarcerbé. La Yougoslavie, royaume créé en 1918, était devenue un État fédéral au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Elle comprenait alors six Républiques : Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie et Macédoine et deux États autonomes : Voïvodine et Kosovo. La fédération yougoslave s'est disloquée à partir de 1991 : indépendance de la Croatie, de la Slovénie et de la Macédoine en 1991, puis de la Bosnie-Herzégovine en 1992. Les deux États restant ont formé la République fédérale de Yougoslavie (Serbie et Monténégro), avant de se séparer à leur tour en 2006. Les dix années de guerre en Ex-Yougoslavie ont fait plus de 100.000 victimes et déplacées 4 millions de réfugiés.
La CIA (Central Intelligence Agency) est la principale agence de renseignements des États-Unis, créée en 1947, en même temps que le Conseil de sécurité (National Security Council). Elle est chargée de la collecte du renseignement à l’étranger, du contre-espionnage à l’extérieur du territoire américain, du développement et de la recherche en matière de moyens de collecte de l’information. Arme redoutable pendant la guerre froide, tantôt mythifiée ou décriée, la CIA sera incapable de prévenir les attentats du 11 septembre 2001, ce qui constituera son plus grave échec.
Le livre de Samuel Huntington, Le choc des civilisations, semble être devenu l’alpha et l’oméga pour tenter d’expliquer les problèmes internationaux, singulièrement depuis le 11 septembre 2001, et encore plus dans les rapports entre « Occident » et « Islam ». C’est justement là qu’on commence à discerner un glissement vers un choc qui serait entre deux religions, et qui ne serait pas nouveau…Pourtant, de la pensée (et des objectifs) de Huntington, jusqu’au concept même de civilisation et les enjeux que cela pose aujourd’hui, tout est bien plus complexe, évidemment. Une complexité qui, on le verra, est justement la principale victime de ces concepts. Pour cela, il faudra dépasser Huntington.
Le terme Khmers rouges désigne communément le parti communiste cambodgien, parvenu au pouvoir en 1975 après la chute république du Cambodge du dictateur Lon Nol. Son chef Pol Pot va édifier dans les mois qui suivent un état totalitaire en éliminant systématiquement toute opposition. Prenant prétexte des bombardements américains sur les grandes villes, il va organiser la déportation des populations urbaines dans les campagnes afin de mieux les contrôler. Les Khmers rouges isolent le Cambodge, qui se transforme en un gigantesque camp de travail forcé. Leur brutalité a entraîné la mort de sans doute plus de deux millions de personnes.
Salvador Allende (1908-1973) est un homme d’État chilien, qui a été président de la République du Chili de 1970 à 1973. Le 11 septembre 1973, le gouvernement socialiste de Salvador Allende est la cible d’un coup d’État militaire dirigé par le général Augusto Pinochet. Celui qui avait représenté l’espoir de la gauche de tout un continent, se donne la mort peu avant que les putschistes ne s’emparent de lui. Pour le Chili c’est le début d’une dictature féroce qui se maintiendra près de 15 ans, sous la férule de Pinochet. Symbole de la vague d’autoritarisme anticommuniste que connut l’Amérique du Sud durant les années 70, le coup d’état du 11 septembre 1973 mêle thématique intérieure chilienne et enjeux internationaux de la guerre froide.
Le 14 octobre 1962 éclate la crise de Cuba, en pleine Guerre froide. Les États-Unis ont découvert sur l'île des rampes de lancement de missiles fournies par l’Union soviétique. Le président américain John Fitzgerald Kennedy annonce alors un blocus naval de l’île et ordonne à sa flotte d'intercepter les navires soviétiques qui transportent les fusées vers Cuba. Après plusieurs jours de négociations tendues, pendant lesquels une guerre nucléaire semble imminente, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev accepte de retirer ses missiles contre la promesse de Kennedy de ne pas envahir Cuba.
L'indépendance de l'Algérie a été proclamée le 5 juillet 1962, au terme d’un conflit très violent de presque huit ans, et surtout de plus d’un siècle d’occupation coloniale. Le 19 mars 1962, les accords d’Évian avaient mis fin aux combats et le 1er juillet, un référendum permit à l’Algérie de choisir l’indépendance, la plupart des Européens quittant alors le pays. La guerre d’Algérie, qui n’a longtemps jamais porté ce nom, a laissé de profondes séquelles au sein des populations concernées, de part et d’autre de la Méditerranée, aux conséquences encore sensibles aujourd’hui. L’indépendance elle-même, et les conditions dans lesquelles elle a été obtenue, ont elles aussi eu un impact sur l’Algérie d’aujourd’hui.
La chute de Constantinople en 1453 est souvent citée comme la fin du Moyen Âge. Le 29 mai signe la fin de l’Empire romain d’Orient, avec la prise de Constantinople, sa capitale, sous les coups des Turcs ottomans. L'Empire byzantin, déclinant depuis le XIIIe siècle, et harcelé par l'Empire ottoman, était réduit à un petit territoire autour de la ville fondée par Constantin en mai 330, au moment où le sultan Mehmet II entame son siège. La ville est prise sept semaines plus tard et devient la capitale des ottomans, la basilique Saint Sophie devenant une mosquée. Les européens devront alors se lancer à la conquète des océans pour trouver de nouvelles routes vers l'Orient.
En réponse à l'appel du pape Urbain II en 1095 pour la délivrance de la Terre sainte, les armées chrétiennes de la première croisade levées en Flandres, en Lorraine, en Bourgogne, ainsi que dans le sud de l'Italie, convergent sur Constantinople. Conduites par godefroi de Bouillon, elles s'unissent alors aux forces d'Alexis Ier Comnène pour reprendre tous les anciens territoires de Byzance conquis par les Turcs Seldjoukides. La reconquête de Nicée, d'Antioche puis de Jérusalem (15 juillet 1099) par les croisés permet la création du royaume de Jérusalem, ainsi que celles de la principauté d'Antioche, du comté d'Édesse et de celui de Tripoli.
Guillaume le Conquérant (1027-1087), le plus célèbre des ducs de Normandie, est devenu roi d'Angleterre après sa victoire à la bataille d'Hastings le 28 septembre 1066. Couronné à Londres le jour de Noël de la même année, il devient le fondateur de la première dynastie anglo-normande. Après avoir pacifié son nouveau royaume, Guillaume y introduit le système féodal et se révèle habile administrateur de son nouveau domaine. Une célèbre broderie longue de soixante-dix mètres, la "Tapisserie de Bayeux" racontera la fabuleuse épopée du Conquérant. Aussi bel ouvrage d'art qu'instrument primitif de communication politique, cette tapisserie garantira la postérité de cet arrière-arrière petit-fils de viking.
Il existe une grande diversité de métiers au Moyen Age : du labeur fourni par les esclaves puis par les serfs au travail domestique ou salarié des valets et des compagnons, en passant par les corvées fournies par les paysans à leurs seigneurs, se développent les multiples petits métiers de l'artisanat révélés par les textes administratifs et financiers, mais aussi par les peintures, les sculptures les vitraux, les enluminures. L'approche des découvertes de ces métiers permet de pénétrer au cœur d'une société en mouvement toujours en quête de nouveaux savoirs et de techniques d'expérimentation.
Les recettes médiévales sont bien différentes de notre cuisine actuelle. Mais contrairement à ce que l’on peut penser, elles sont tout en finesse, légèrement acidulées, hautes en couleur, épicées et non grasses. La plupart des sauces accompagnant les volailles et les poissons sont plutôt acides (vin, vinaigre, verjus). Très prisées, les saveurs aigres douces sont obtenues en rajoutant du sucre, du miel ou des fruits. Les épices utilisées en grande quantité sont principalement la cannelle et le gingembre, puis apparaissent le clou de girofle en poudre, la noix de muscade, le macis, la maniguette ou graine de paradis, le poivre, la cardamome, le galanga (garingal) et enfin le safran pour colorer. L’aspect visuel des mets au Moyen Age est presque aussi important que le goût. De ce fait, les plats obtenus ont de belles couleurs vertes, jaunes, orange, …
Les vikings, « guerriers de la mer », sont des peuples maritimes et conquérants venus de Scandinavie et qui se livrèrent, de la fin du VIIIe siècle jusqu’au XIIe siècle, à des incursions sur les côtes de l’Europe et le long des fleuves. A l’époque carolingienne, on leur donne le nom « Normands », de Nortmanni, « hommes du Nord ». Leur expansion peut être considérée comme la dernière vague des grandes invasions germaniques : elle aboutit à la constitution par les Normands de plusieurs Etats durables, foyers de brillante civilisation, en Normandie, en Angleterre, en Sicile et dans l’Italie méridionale, en Russie.
La Querelle des Investitures est une controverse entre l'Église et l'État aux XIe et XIIe siècles, au sujet du rôle des princes laïques dans la nomination des évêques et des abbés. Elle portait spécifiquement sur les usages instaurés par les princes, en vertu desquels ils conféraient aux prélats l'anneau et la crosse, symboles de l'autorité spirituelle. La Querelle des Investitures a principalement opposé la papauté et le Saint Empire romain Germanique entre le XIe et le XIIe siècle. Le début de ce conflit, dont les racines sont très profondes, peut être choisi à différentes dates, mais généralement on considère celle de l’assemblée de Worms, ce 24 janvier 1076, comme décisive.
La christianisation des peuples germaniques et d'Europe du nord s'étale sur près de 300 ans entre le IXe et le XIe siècle, grâce aux missions de prédicateurs zélés qui ''apportent'' la parole du Christ, par l'ouverture au monde, notamment le monde franc, que connaît la Scandinavie à cette période - en partie dûes aux raids vikings - et enfin par l'émergence de grandes royautés centralisées en recherche de légitimité qui favorisent le christianisme comme nouvelle religion d'état.
Au Moyen Age, le chevalier était un homme d’armes combattant à cheval, le plus souvent au service d’un roi ou d’un grand seigneur féodal. Le terme de chevalerie évoque à nos esprits tout un univers onirique et fantastique qui nous parle de dépassement de soi, d'honneur, de fidélité, de gratuité et de courtoisie dont la littérature, puis le cinéma se sont largement fait l'écho. Monté sur un puissant destrier, coiffé du heaume et caparaçonné d'acier, le chevalier, maniant l'épée « d'estoc et de taille » arbore fièrement ses couleurs. Belle, loyale, vaillante et courageuse, la chevalerie témoigne encore aujourd'hui de ce que fut réellement le Moyen Âge.
La Peste noire, appelée aussi la Grande Peste, est une épidémie qui est apparue dans la bassin méditerranéen au milieu du XIVe siècle, causant la disparition du tiers de la population européenne. Venue d'Asie, elle aurait atteint l'Europe via les routes de la soie et les navires marchands génois venus de Crimée. Transmise essentiellement par la puce du rat, cette maladie infectieuse très contagieuse entraînait la mort en quatre jours. En France, cette épidémie intervient dans le contexte dramatique du début de la guerre de Cent ans. La « Grande Peste » marque profondément la fin du Moyen Âge, et ses répercussions démographiques sont sensibles durant trois siècles en Europe.
Dans le phénomène que les historiens ont longtemps appelé « Les Grandes Découvertes », les navigateurs et explorateurs Portugais font figure de pionniers, tels Bartolomeu Dias, Vasco da Gama ou Fernand de Magellan. Dès la première décennie du XVe siècle, les navires lusitaniens commencent par longer les côtes occidentales de l’Afrique, continent qu’ils vont finalement contourner à la fin du siècle pour entrer dans l’océan Indien et s’y installer durablement. Parallèlement, dans le contexte de la rivalité avec l’Espagne, le Portugal découvre son Amérique, avec ce qui deviendra le Brésil, et échoue en Chine au début du XVIe siècle.
La Renaissance est le nom donné au vaste mouvement culturel et artistique qu’a connu l’Europe du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle, suite à la redécouverte du patrimoine culturel, intellectuel et scientifique de l'Antiquité. Né en Italie, le mouvement de la Renaissance va bousculer tout le continent. Les grandes familles, telles que les Médicis, vont mettre à contribution les artistes et les érudits pour construire des cités riches, puissantes et lettrées, à l'image de Florence. Durant cette période, artistes et intellectuels expriment le souhait de se libérer des carcans issus du Moyen Age pour privilégier le pratique, le beau et accéder à la connaissance.
Signé le 7 juin 1494, le traité de Tordesillas établit une ligne de démarcation imaginaire traversant l'Atlantique à l'ouest des îles du Cap-Vert et délimite les possessions outre-mer de l'Espagne et du Portugal. Par ce traité, qui sera ratifié par une bulle papale, les Rois catholiques et Jean II de Portugal se partagent le Nouveau Monde encore inexploré. Les autres puissances maritimes européennes se voient refuser tout droit sur ces nouvelles terres. Le roi de France François Ier demandera à voir « la clause du testament d'Adam qui l'exclut de ce partage ». Les populations amérindiennes, africaines et asiatiques ne sont quant à elles pas consultées lors de la négociation de Tordesillas...
La Paix des Dames est un traité signé à Cambrai le 3 août 1529 et qui met fin à la seconde guerre d'Italie qui oppose deux cousins ennemis : François Ier et Charles Quint. La mère du premier, Louise de Savoie, et la tante du second, Marguerite d'Autriche, se rencontrèrent à Cambrai le 5 juillet 1528 et signèrent la paix, dite de ce fait « des Dames », le 3 août. François renonçait à l'Italie, Charles à la Bourgogne en échange d'une rançon de 2,5 millions d'écus versée par François, qui épousa la sœur de Charles, Éléonore. Ce traité confirma, par le retour de la Bourgogne, l'intégrité du territoire français et éloigna encore un peu le mirage italien des perspectives royales.
Le Camp du Drap d’or, surnommé le Bivouac de Luxe, est le théâtre de la rencontre de deux rois, le 7 juin 1520 : François Ier et Henri VIII. Le roi de France espérait y obtenir la signature d'un traité d'alliance avec l'ombrageux roi d'Angleterre, afin de contrebalancer la nouvelle situation politique née de l'élection de Charles Quint à la tête du Saint Empire romain germanique un an auparavent. Le Camp du drap d'Or aura couté la bagatelle de deux cent mille livres à l’Etat en festivités, mais aucun traité d’alliance n’est signé et c'est le habsbourg qui gagne encore la partie…
Au sein de l’histoire universelle, les complots, conjurations et attentats furent nombreux, changeant parfois le cours des choses. La conjuration des Pazzi, qui se déroula à Florence en 1478, est l’exemple caractéristique de l’échec d’un complot politique à l’époque moderne. Ange Politien, intellectuel et membre de renom de la chancellerie florentine, proche de Laurent de Médicis, a notamment écrit l’histoire de cette conjuration, qui bouleversa considérablement les Médicis et leur façon d’appréhender et d’exercer le pouvoir au sein de la République florentine. Dès lors, suite à l’échec de la conjuration des Pazzi, les Médicis entrent dans la légende, et Laurent de Médicis devient le « Magnifique ».
C’est à partir du IIIe siècle après J.-C., et plus encore à partir du Xe siècle, que naissent les grandes civilisations précolombiennes (avant l’arrivée de Christophe Colomb). Les plus connues sont les Mayas, les Toltèques, les Aztèques et les Incas. Tirant leur puissance de l’agriculture et dotées de structures politiques et religieuses développées, ces civilisations ont chacune à leur façon instauré de grands empires. Les traces archéologiques qu’elles ont laissées sont importantes : Palenque, Tikal et Chichén Itzá, Monte Albán ou encore Machu Picchu. Aussi brillant que soit leur art, ces civilisations précolombiennes se révèlent fragiles, faute de connaissances techniques et d’une véritable métallurgie. Elles ne résistent pas aux assauts des Européens qui débarquent sur le continent à partir du XVIe siècle.
Le « miroir aux princes », si l'on s'en tient à la définition proposée par l’historien Einar Már Jónsson, est un genre littéraire, corrélé au traité politique, qui apparut au sein du monde carolingien au cours du IXe siècle, et qui émergea dans l’historiographie allemande au début du XXᵉ siècle, d’abord chez Albert Werminghoff, puis chez Ernst Booz. Ces ouvrages étaient destinés aux princes, comme leur nom l’indique. Ils consistaient en des recueils présentant une somme de préceptes moraux à suivre par le souverain dans l’optique du meilleur gouvernement religieux possible.
A la fin du Moyen Âge, les princes mobilisent le système du mécénat pour leur dernière demeure, édifiée de leur vivant. La société de l’époque est marquée par le phénomène de la mort, comme le montrent par exemple les danses macabres. Se développe ainsi un ars moriendi, des ensembles d’instructions visant à préparer le chrétien à la mort. On publie des guides illustrés où l’on montre le combat entre les forces du mal et celles du bien, ayant pour théâtre le lit du mourant. Pour bien mourir, il faut éviter certains écueils, comme l’orgueil ou l’avarice. Or, les princes organisent de façon somptuaire leur mort. L’art funéraire qui se développe à la fin Moyen Âge est-il alors la manifestation d’une piété particulière, ou une manifestation artistique contingente aux nécessités dynastiques ?
François Ier est le monarque qui incarne le plus souvent le modèle du prince de la Renaissance. Si cette dernière marque la transition entre le Moyen Âge et l’époque dite « moderne », elle est cependant plus attaché au domaine artistique que politique. Pourtant, elle marque aussi une évolution entre le prince du Moyen Âge et celui de l’époque moderne, entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle.
La Nouvelle-France désigne l'ensemble des possessions françaises en Amérique du nord, jusqu’à leur cession à l’Angleterre en 1763. Ce fut, avec l’Inde, l'emplacement du premier empire colonial français. Dès le début du XVIe siècle, de courageux et intrépides explorateurs arpentèrent le nouveau monde, de l’embouchure du St Laurent au delta marécageux du Mississippi en passant par la région des grands lacs, en quête d’un hypothétique passage vers l’orient. Bientôt suivis par des colons venus de l’ouest de la France et par des missionnaires, ils fondèrent la Nouvelle-France, une immense colonie qui couvrait alors presque la moitié du continent nord-américain.
Adoptée par le Congrès continental le 4 juillet 1776, la déclaration d’Indépendance est un document qui proclame l'indépendance des treize colonies britanniques en Amérique. Signée à Philadelphie, elle ouvre la voie à la fondation d'une nouvelle nation : les Etats-Unis. Cette déclaration a bouleversé le monde de la fin du XVIIIe siècle : par certains côtés, elle est l’aboutissement et la concrétisation de l’esprit des Lumières. Pour autant, elle reste profondément « américaine ». Avec d'autres documents historiques américains, cette déclaration est aujourd'hui conservée au National Archives Exhibition Hall de Washington dans un boîtier scellé de verre et de bronze rempli d'hélium inerte. Le 4 juillet est devenu la fête du Jour de l'Indépendance aux États-Unis.
Au XVIIe siècle, apparaissait une coutume italienne de « sortie dans le monde à trois personnes » : le mari, la femme et le sigisbée, que certains appellent « le mariage à trois ». Ces personnages particuliers qu'étaient les sigisbées, pouvaient être assimilés au « chevalier servant » de la dame noble, dans l'Italie du XVIII è siècle. Il avait un rôle et une fonction spécifique parfaitement définis : tenir compagnie, accompagner la dame dans ses sorties, mais toujours avec l'accord du mari et avec des limites bien précises.
Résumé : La Révolution américaine (1775-1783) est un conflit qui a opposé le Royaume-Uni de Grande-Bretagne à ses treize colonies de la côte est de l’Amérique du Nord. À l’issue de sa victoire sur la France, en 1763, la Grande-Bretagne était devenue la première puissance coloniale au monde. Dans le Nouveau monde, une fois la menace d’une invasion française éloignée, la loyauté des treizes colonies américaines à la Couronne britannique se trouva fortement ébranlée. L’institution de taxes de et de restrictions sur le commerce outre-mer déclencha un mouvement de rébellion envers la puissance européenne. En 1776, les treize colonies proclamaient leur indépendance. Il s’ensuivit une guerre qui en 1783 se solda par la naissance des Etats-Unis d’Amérique.
Souvent appelé siècle des Lumières, le XVIIIe siècle fut marquée par le mouvement culturel du même nom, qui s’épanouit en partie en réaction aux conflits religieux du siècle précédent. L’expression « siècle des Lumières » est fréquemment employée par les écrivains de l’époque, convaincus qu’ils viennent d’émerger d’une longue période d’obscurité et d’ignorance et d’entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l’humanité. Rationalistes et humanistes, les philosophes des lumières n'étaient cependant pas des démocrates, pronant plutôt le "déspotisme éclairé". En France, ce mouvement est porté par les écrits de Montesquieu, Voltaire et Rousseau et par l'encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Le commerce triangulaire désigne le processus de la traite des Noirs de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique (principalement les Antilles). La traite d'esclaves noirs a représenté une source de profit considérable pour plusieurs puissances européennes (en particulier l'Angleterre, la France et le Portugal) et constitué la base du développement économique des colonies américaines, puis des États-Unis. Embarqués sur des navires négriers en provenance d'Europe, les esclaves étaient destinés à être revendus en Amérique et aux Antilles, où ils étaient ensuite utilisés comme main-d'œuvre dans les plantations.
A l’époque moderne, le prince exige la même chose des arts et des sciences, par le biais du mécénat et de l’académisme. Il entretient des savants et des artistes, les protège et leur offre un espace de liberté pour dans le même temps contrôler et normer la science sous une orthodoxie. De plus, l’aspect utilitaire n’est pas négligé et le prince cherche à tirer profit de ses rapports avec les savants. La période qui nous intéresse est aussi celle de la « révolution scientifique », et on peut donc se demander en quoi le prince, par ses rapports avec les sciences, est un acteur de cette révolution.
Le 1er mai 1707 l’Acte d’Union signé par les Parlements d’Angleterre et d’Ecosse prend effet. Il donne naissance au Royaume de Grande Bretagne et met définitivement fin la rivalité séculaire qui opposait Londres et Edinbourg. Ce traité résulte du processus de rapprochement entre les deux royaumes initié après l’accession au trône d’Angleterre du roi Jacques VI d’Ecosse en 1603...
John Law de Lauriston fut un visionnaire au XVIIIe siècle, en créant des billets de banque, pour remplacer les pièces de monnaies trop encombrantes et peu pratique dans les échanges commerciaux, en instaurant des crédits, des comptes courants, en poussant le peuple à acheter des actions. Le monde entier de la finance repose sur le système de Law, les bases en sont les mêmes : achats et reventes d’actions, spéculations, investissements, intérêts, renflouement d’argent : rien n’a vraiment changé depuis …
Rackham le Rouge, connu des fans de Tintin comme héros du « Secret de la Licorne », n’est pas un personnage totalement fictif ! Ce pirate que l’on appela Jack Rackham écuma les mers de Jamaïque à bord du Revenge en compagnie des deux pirates les plus sulfureuses de l’histoire de la flibuste : Anne Bonny et Mary Read ! Une légende épique qui n’a rien à envier à la quadrilogie « Pirates des Caraïbes » qui utilise d’ailleurs l’étendard de Rackham (deux sabres surmontés d’une tête de mort) pour flotter au grand mât du Black Pearl…
La plupart des études consacrées à l'époque de Napoléon s'en tiennent à l'Europe. Pourtant, les conflits qui opposèrent alors la France aux autres puissances européennes dépassèrent largement ce cadre. Ils sont dominés par la rivalité entre deux puissances coloniales, la France et l'Angleterre. De plus, la France avait alors dans sa mouvance d'autres pays coloniaux, l'Espagne et la Hollande. Il était donc naturel de s'attendre à ce que ces conflits débordent la sphère européenne et s'étendent aux autres continents dont des territoires importants se trouvaient sous la domination de ces pays.
La victoire sur Napoléon à Waterloo, le 18 juin 1815, ouvre la voie à la suprématie mondiale de l'Empire britannique. En effet, ce n’est pas vers l’Europe que la Grande-Bretagne va désormais tourner ses efforts, mais vers le reste du monde. C’est la construction de l’Empire colonial, certes déjà entamée le siècle précédent, mais qui va se confirmer tout au long du XIXe siècle, pour contribuer à la première mondialisation. Une puissance britannique qui dépasse les domaines militaire et économique, agrégeant sur tous les continents un ensemble de territoires, réunis jusqu’en 1931 par leur allégeance à la Couronne britannique.
L’abolition de l’esclavage en France a été votée une première fois en 1794 durant la Révolution, et devient définitive par le décret du 27 avril 1848 initié par Victor Schoelcher. Le mouvement abolitionniste a commencé dès le XVIIIe siècle, et il est rapidement international, même s’il touche d’abord les pays européens qui sont les leaders de la traite atlantique. Ainsi la Grande-Bretagne qui a aboli l'esclavage la première dès 1807. Obéissant à des logiques idéologiques, religieuses, politiques et –on l’oublie souvent- économiques, le mouvement abolitionniste connaît des soubresauts, des réussites et des reculs, avant d’aboutir progressivement à des abolitions concrètes et définitives tout au long du XIXe siècle. Depuis 2006, l’abolition de l’esclavage est commémorée en France le 10 mai.
D’abord éclaireur dans l’armée américaine, chasseur de bisons et d’Indiens, William Cody, alias Buffalo Bill, devient célèbre grâce à ses aventures racontées dans les journaux. Comprenant qu’il peut en tirer profit, il devient l’ami des Peaux-Rouges tout en acceptant que soit éditée une collection de fascicules « seule édition originale autorisée par le Col. W. F. Cody, dit Buffalo Bill », publiée dans le monde entier en plusieurs langues. Filmé en 1894, puis en 1902, cette figure mythique de la conquête de l'ouest publie ses Mémoires sous le titre « Ma vie » et devient le héros de plusieurs westerns. Afin de faire la part entre la réalité et la légende, William Cody a collaboré à des ouvrages sérieux, contresignés par le colonel Henry Inman.
L'Armée du Salut est l'une des plus anciennes organisations humanitaires. D'origine anglaise et protestante, elle combine mission spirituelle et mission sociale. Son originalité réside dans son mode d'organisation, qui s'inspire du modèle militaire. Elle intervient partout où la nécessité l’exige et où son aide est acceptée. Son quartier général international est basé à Londres, placé sous l’autorité d’un général qui coordonne l’action au niveau mondial et fixe les grandes orientations. Chaque territoire possède un quartier général national. En 2014, c’est une structure internationale, dans plus de 120 pays, qui rassemble 2,5 millions de salutistes à travers le monde.
Figure mythique de l'Amérique Latine, Simon Bolivar est le libérateur d'une grande partie du continent sud-américain du joug espagnol, ce qui lui a valu le surnom de « El Libertador ». Par la suite, il a notamment été président de la Grande-Colombie (Venezuela, Colombie et Équateur actuels) et a donné son nom à un nouvel État, la Bolivie. Espérant la création d'une confédération panaméricaine, il voit son projet politique échouer lors de la conférence de Panama de 1826. Par les exploits militaires qu'il a accomplis face aux armées espagnoles et les fonctions politiques importantes qu'il a occupées dans plusieurs pays sud-américains, il a cependant laissé une trace indélébile sur ce continent, à tel point qu'il a acquis le statut de héros.
Le congrès de Vienne est une conférence internationale qui s’est tenue du 1er septembre 1814 au 9 juin 1815 pour fixer le cadre du nouvel ordre européen après les guerres napoléoniennes. Cette rencontre diplomatique, à laquelle participaient notamment Metternich et Talleyrand, fut un événement majeur dans l'histoire des relations internationales. Ayant pour ambition de réorganiser l'Europe après les bouleversements engendrés par la Révolution française et les guerres napoléoniennes, elle privilégie les intérêts des vieilles monarchies autoritaires et fait l'impasse sur les aspirations nationales et les principes consacrés à la suite des conquêtes révolutionnaires. Le congrès de Vienne fut à l'origine de plusieurs des conflits apparus au XIXe siècle, voire au XXe siècle.
Le 8 juillet 1853, une flotte américaine commandée par l'amiral Matthew Perry entre dans la baie d’Edo (aujourd'hui Tokyo) et demande officiellement l’ouverture du Japon au commerce international. Le Japon, archipel, jusque là isolé de l'Asie Orientale s'apprête à connaitre un des tournants de sa longue histoire. Quatre vapeurs américains, quatre "vaisseaux noirs" comme les surnomment les Japonais, commandés par le commodore Perry vont mettre fin à plus de deux siècles d'isolement. Les Shoguns, qui jusque là avaient protégé le pays des ingérences étrangères, n'auront bientôt plus qu'à céder la place à un Empire régénéré et puissance industrielle en devenir...
Médecin écossais et missionnaire en Afrique du Sud, David Livingstone entreprend, à partir de 1849, diverses expéditions en Afrique centrale et australe, au cours desquelles il reconnaît le cours du Zambèze et de son affluent, découvre plusieurs lacs et contribue à résoudre l’énigme de la source du Congo.Contourné ou délaissé jusqu'au XIXe siècle par les européens (hormis pour le traffic d'esclave), le continent africain suscite l'intérêt des puissances coloniales occidentales et la curiosité d'intrépides explorateurs et cartographes, tel le célèbre docteur Livingstone, qui espérait découvrir les sources du Nil. Il est probablement ainsi le premier Européen à avoir traversé le continent africain d’Est en Ouest.
A la fin du XIXe, l’Ouest américain est le théâtre de nombreuses découvertes fortuites de grands gisements de fossiles de dinosaures ! Le public se passionne, les Musées se concurrencent pour obtenir toujours plus de spécimens et dans ce contexte unique deux hommes, deux paléontologues, deux anciens amis, vont se livrer une lutte sans merci pour trouver et décrire le plus grand nombre de dinosaures possibles. A coup de dynamite, sous les pelles, les pioches, les marteaux et les burins réapparaissent Coelophysis, Allosaurus, Diplodocus, Stégosaurus, Tricératops… Cope et Marsh n’hésiteront pas à s’espionner, à saboter les découvertes de l’autre, à soudoyer les ouvriers, à détourner le ravitaillement… Le pinceau dans une main, la carabine dans l’autre, ils pousseront leurs recherches jusqu’en territoire indien, menant ce que l’histoire retient sous le nom de « guerre des os ».
Bonnie Parker et Clyde Barrow, certainement le couple criminel le plus célèbre du vingtième siècle, ont inspiré de nombreux artistes, de Fritz Lang à Arthur Penn. Les circonstances de leur rencontre sont incertaines, peut être alors que Clyde tente de dérober le véhicule de la mère de Bonnie. Cette dernière quitte tout pour partager avec Barrow une vie faite de vols de voiture, de braquages de banques et de meurtres. Cette fuite en avant vouée à la tragédie prend fin le 23 Mai 1934 à Black Lake en Louisiane dans un guet-apens tendu par la police. Bonnie et Clyde deviendront par la suite les symboles d'une révolte contre la société des adultes et son ordre moral et financier.
C'est le 2 mars 1956 que le Maroc, alors protectorat de la France depuis 1912, redevient pleinement souverain et indépendant. Les rapports du sultanat Alaouite avec la France, ont toujours été d'une grande complexité. Contrairement à l'Algérie, le Maroc n'a pas eu vocation à devenir une colonie de peuplement, et sa gestion par Paris reste largement influencée par son premier "résident général" Hubert Lyautey, devenu maréchal de France en 1921. Affaiblie à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la France entame des négociations en novembre 1955 qui aboutiront à l’indépendance du Maroc en 1956.
Le RMS Titanic était un paquebot britannique ayant fait naufrage lors de son voyage inaugural au large de Terre-Neuve, à la suite d’une collision avec un iceberg survenue dans la nuit du 14 avril 1912. D’une longueur de 265 m et pouvant évoluer à la vitesse de 22 nœuds malgré ses 46 000 tonnes, plus grand navire jamais construit jusqu'alors, le Titanic appartenait à la compagnie transatlantique britannique White Star Line. Son naufrage, le plus célèbre de l'histoire maritime, inspirera au cours du siècle qui suivra une littérature et une filmographie foisonnantes. L'engouement pour l'histoire du Titanic sera relancé avec la découverte de son épave le 1er septembre 1985.
Résumé : on désigne sous le nom de Guerre froide la période de fortes tensions qui opposa de 1947 à 1991 les États-Unis (et ses alliés occidentaux) et le bloc de l'Est avec à sa tête l'URSS. Héritage de la seconde Guerre mondiale, cette confrontation sera tout juste tempérée par la menace de l’arme nucléaire. Relations économiques et diplomatiques très conflictuelles entre les deux superpuissances, climat de suspicion et d’hostilité croissantes, course aux armements tant conventionnels que nucléaires qui débouche rapidement sur un équilibre de la terreur, ainsi que multiplication de conflits locaux où l’affrontement idéologique fonctionne par pays alliés interposés, etc., tels sont les composantes de la Guerre froide. L’effondrement du monde communiste à partir de 1989 fait place à un nouvel ordre (ou désordre) mondial et voit l'émergence de nouvelles menaces.
Elaboré par le secrétaire d'État américain George Marshall en 1947, le plan Marshall était un programme d'aide économique et financière qui avait pour but de contibuer à la reconstruction de l'Europe, dévastée par la Seconde Guerre mondiale. C’est tout autant la crainte de voir une Europe ruinée par la guerre cesser de s’approvisionner en produits américains, que la perspective de voir le communisme progresser sur le Vieux continent, qui incite les autorités américaines à proposer ce plan d’assistance économique aux pays européens. Entre avril 1948 et juin 1952, plus de 13 milliards de dollars seront consacrés au financement de ce plan, la plupart de ces fonds étant accordés à titre de dons.
Che Guevara est un révolutionnaire et guérillero d’origine argentine, connu pour avoir participé à la Révolution cubaine aux côtés de Fidel Castro. Devenu l'objet d'un véritable culte, incarnation d'un révolutionnaire marxiste et idéaliste qui a lutté jusqu'à son dernier souffle, condottiere du XXème siècle devenu une icône, les qualificatifs ne manquent pas pour désigner "Le Che". Derrière cette figure légendaire se cache à la fois un homme d'action, théoricien marxiste et homme politique qui a connu un parcours mouvementé et inspiré de nombreux mouvements révolutionnaires.
Le scandale du Watergate est une affaire d’espionnage politique américaine qui eut lieu dans l’immeuble du Watergate à Washington, utilisé par le parti démocrate pour la présidentielle de 1972. Le bâtiment fut cambriolé le 17 juin 1972 par cinq hommes qui tentaient d’y installer des micros au profit du parti républicain. Révélées par deux journalistes du Washington Post, l’affaire déclenche une enquête parlementaire qui conduit à l’inculpation de très proches collaborateurs du président Nixon. Ce dernier est contraint à la démission en 1974. Ce scandale politique sans précédent ébranla fortement la confiance des américains sur leurs élus et constitua un premier test sur la solidité des institutions aux Etats-Unis.
Créé le 14 mai 1955 en pleine Guerre froide, le pacte de Varsovie est une alliance militaire qui regroupe l’URSS, la Pologne, l’Albanie, la RDA, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. Pendant de l'OTAN, ce pacte est une réplique aux accords de Paris (1954), qui permettent le réarmement de la République fédérale d’Allemagne (RFA) par son intégration au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Conçue pour la défense du bloc soviétique, son fonctionnement est tout à fait révélateur des rapports de forces qui structurent ce dernier.
L’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est une alliance politique et militaire de défense collective fondée le 4 avril 1949 par le traité de l’Atlantique Nord. Elle est née dans le climat de la Guerre froide, et est destinée à décourager toute agression de l’URSS en assurant aux pays d’Europe occidentale l’appui militaire permanent des Etats-Unis qui leur avait fait défaut lors des premières agressions hitlériennes, au début de la Seconde Guerre mondiale. L'objectif principal de l’OTAN est de garantir la sécurité dans la région de l’Atlantique nord grâce à un système collectif de défense militaire.
Appliqué en Chine de 1958 à 1960, le Grand Bond en Avant était un programme économique, social et politique conçu par Mao Zedong pour tenter de s’éloigner du modèle soviétique. Inauguré au VIIIe congrès du Parti communiste tenu du 5 au 23 mai 1958, cet amitieux plan de réformes et de modernisation sociale et économique du pays devait permettre de parvenir plus rapidement au socialisme, par une voie adaptée à la situation et aux spécificités chinoises. Inadapté, ce programme se révèle être un fiasco, la Chine échappant de peu à la banqueroute. Le Grand Bond en avant sera un échec, en particulier dans le domaine agricole, avec des conséquences funestes pour la population (plusieurs dizaines de millions de vicimes).
La tradition millénaire du sapin de Noël trouve son origine en Europe du nord, en particulier chez les celtes. Associé à l'équinoxe d'hiver, il était un symbole de vie et de renaissance du soleil. Chaque 24 décembre, on prit l'habitude de le décorer avec des fruits et des épis de blé. Au IVe siècle, l'Eglise chrétienne fixa la célébration de la naissance de Jésus Christ le même jour pour concurrencer cette fête païenne. La tradition perdurera néamoins et de nos jours encore, Noël ne serait pas Noël sans son traditionnel Sapin, pour la joie des petits mais aussi des grands.
Ull, divinité nordique du froid et de l'hiver, tient le monde entre ses mains. C'est un dieu Ase, fils de Sif, adopté par Thor (Þórr). Excellent chasseur, adepte des sports d'hiver, il habite Ydalir, la vallée des Ifs, un pays de montagnes enneigées. C'est un dieu important de la mythologie scandinave dans les temps anciens, mais son rôle a été amoindri au profit d'Odin (Óđinn). L'année viking se découpe en deux saisons ou misseri : le misseri d'été commence mi-avril et dure jusqu'à mi-septembre. Le misseri d'hiver correspond à l'autre semestre. L'hiver s'installe mi-novembre et les mois qui le constituent (ýlir, jólmánađr, þorri, gói) sont durs. La grande fête du solstice d'hiver, Jól, coupe heureusement cette période. Elle célèbre l'allongement des jours et l'espérance en la saison nouvelle. Elle est entourée de tout un ensemble de croyances liées au panthéon des dieux scandinaves. Lors de la christianisation des Vikings, l'église a remplacé cette fête par les fêtes de Noël.
Une capitulation est un acte militaire de reddition, alors qu'un armistice est un acte politique qui met fin aux hostilités entre nations belligérantes sans mettre définitivement fin à l'état de guerre. La différence entre armistice et capitulation n'est pas toujours très bien maîtrisée et provoque parfois la confusion chez les collégiens, étudiants et même parfois chez les communicants ou dans les médias. La différence n'est pourtant pas que sémantique, car les conséquences ne sont pas les mêmes pour les pays concernés, comme le montrent les exemples que nous avons choisi pour illustrer cette confusion.
Au XIIe siècle apparaissent les fées, hors de toute religion, comme détachées d'une mythologie qui n'a pas survécu au temps. Ces personnages féminins légendaires dotés de pouvoirs surnaturels créent leur propre monde de références, puisant dans d'anciennes croyances jamais totalement oubliées. Porteuses de mémoires mais libres de tout système, elles se constituent d'un faisceau de traditions anciennes qui rappelle que le langage de la nature et la mémoire païenne restent ancrés en nous. Féministes, libertaires, écologistes avant l'heure, que nous disent-elles des préoccupations des hommes, de leurs inquiétudes, de leurs espoirs ? Comment incarnent-elles notre éternel besoin de rester liés aux forces de l'imaginaire, de revenir à l'origine de nos rêves et de nos fantasmagories ?
C'est à la fin du XVIIIe siècle que l’anglais Jenner démontre l'effet protecteur de la vaccine de la vache contre la variole humaine. Cette découverte pose les premiers fondements de l'immunologie et des vaccinations. Après la variolisation pratiquée de façon empirique dès le XVIIe siècle en Chine, puis à Constantinople et en Angleterre, la vaccination se développe grâce aux travaux d’Edward Jenner et de Louis Pasteur. En 1879, ce dernier crée le premier vaccin en laboratoire et six ans plus tard, le vaccin contre la rage est inoculé à un jeune alsacien mordu par un chien.
C’est sous le règne de Louis VI le Gros (1108-1137) qu’un document écrit relate pour la première fois la cérémonie du toucher des écrouelles. La guérison des écrouelles apparaît progressivement comme l’apanage des grands rois de France et d’Angleterre : Robert le Pieux a peut-être eu ce pouvoir, Philippe Ier et Louis VI, plus sûrement, mais celui-ci n’est attesté par de nombreux témoignages qu’à partir de Saint Louis. En Angleterre, Henri II Plantagenêt est le premier à exercer le toucher des écrouelles. Cette pratique, fondée sur l’attribution au roi chrétien d’un pouvoir guérisseur, se perpétue en France jusqu’au sacre de Charles X, en 1824.
Les aryens étaient des indo-européens qui s’établirent dès la fin du IIIe millénaire sur le plateau iranien et qui, vers 1500 av. J.-C., commencèrent à pénétrer dans le Pendjab, où elles fondèrent la civilisation indienne, et se donnaient elles-mêmes le nom d’ârya, qui, en sanscrit, signifie «excellent», «honorable», «noble». Au cours du XIXe et du XXe siècle, l’Europe part à la recherche de son histoire, de ses origines, et se passionne pour ces mystérieux aryens. Les nazis dans ce terreau identitaire fertile piochent et amalgament des pamphlets divers et des ouvrages scientifiques pour créer un corpus idéologique: la race aryenne prend alors une place particulière dans l’histoire européenne.
Les cabinets de curiosités sont des lieux rassemblant des collections d’objets variés, issus de la nature ou créés par la main de l’homme, et caractérisés par leur rareté, leur étrangeté et/ou leur exotisme. Curieux, curiosités et cabinets de curiosités sont les ancêtres de nos collectionneurs, collections et musées. En effet, sous l'Ancien Régime, le « curieux » recherchait et entreposait des « curiosités » dans son « cabinet ou sa galerie ». Alors que de nos jours, nous arrivons à collectionner presque tout et rien, les curieux de l'Ancienne France étaient attachés aux objets créés par l'Homme et par Dieu.
Pendant des millénaires, le crime parfait a eu son arme idéale : le poison. Bien maîtrisé il tue à coup sûr et donne l'illusion d'une mort naturelle. L'ouvrage d'Eric Birlouez nous entraîne dans l'univers fascinant «des herbes à sorcières » telles la funeste mandragore et la mortelle belladone, des minéraux toxiques (mercure, cyanure arsenic). Depuis longtemps l'homme a pris conscience qu'une même substance pouvait être à la fois remède et toxique, guérir ou tuer.
Les premiers jeux Olympiques d’hiver se déroulent en France, à Chamonix, en 1924. Seize nations et plus de 250 athlètes y participent et disputent cinq épreuves. Cette compétition de sports de neige et de glace est désormais organisée tous les quatre ans et forme un cycle distinct des jeux Olympiques. Ils ont une notoriété moindre que les Jeux Olympiques d'été, faisant moitié moins de recettes, étant beaucoup plus difficiles à organiser en raison de la géographie et des aléas météorologiques. Ils restent l'un des événements culturels les plus importants de notre histoire, touchant des milliards de personnes sur terre avec toujours la même pensée « toujours plus grand, toujours plus fort ».
Dès le 19 avril 1861, le président Lincoln décréta le blocus des côtes des États ayant fait sécession. Ce décret autorisait les navires nordistes à arraisonner tout vaisseau entrant ou sortant d’un port rebelle. Initialement, il s’agissait d’une réaction à une décision du gouvernement confédéré, qui menaçait d'accorder des lettres de marque à des corsaires, les autorisant à attaquer les navires de l’Union. Au cours de l’été 1861, le blocus s’intégra à merveille au « plan Anaconda » du général Scott. Dès le mois d’août, les premières opérations visant à le renforcer furent entreprises.
La bataille d'Antietam eut lieu dans le Maryland, le 17 septembre 1862, lors de la guerre de Sécession. Elle opposa le général confédéré Robert E. Lee au général unioniste George B. McClellan. Cette bataille est l'une des plus sanglantes de la guerre de Sécession : 24 000 morts en un seul jour.
Le 4 octobre 1862, alors que les fantassins texans de l’armée de Van Dorn se font tuer par dizaines en tentant de planter leur drapeau sur le parapet de la batterie Robinett, c’est une scène toute différente qui se joue, près de 500 kilomètres au nord-est de Corinth. Frankfort, la capitale du Kentucky, résonne des flonflons de la musique militaire. Une fanfare confédérée y joue des airs patriotiques sudistes populaires, tels que Dixie’s Land et Bonnie Blue Flag.
Le 29 septembre, l’armée confédérée se met en route vers le nord. La progression est rapide, et ses avant-gardes atteignent Pocahontas, dans le Tennessee, le soir même. Van Dorn subit toutefois un premier revers lorsque des patrouilles de cavalerie nordiste, après avoir tenu en respect leurs homologues confédérés, font brûler les ponts sur la rivière Hatchie, que les Sudistes doivent impérativement franchir pour continuer leur progression. Lorsque le génie confédéré commence à les réparer le lendemain, après que les cavaliers gris aient pris le contrôle de la rive orientale, le commandement nordiste réalise que l’objectif de Van Dorn est probablement Corinth.
Tandis que les armées manœuvraient sans parvenir, ni même chercher réellement, à se livrer un affrontement majeur, la campagne du Kentucky allait connaître des ramifications à l’ampleur inattendue à plusieurs centaines de kilomètres de là, dans le Mississippi. Début septembre, les troupes sudistes basées dans cet État entamèrent les opérations de diversion que leur avaient confiées Bragg dans le cadre de son plan. Sterling Price, qui commandait une force de 8.000 hommes détachée de l’armée de Van Dorn, attaqua le premier en direction de Nashville, afin d’empêcher Grant de faire parvenir des renforts à Buell.
L’occupation, le 30 mai 1862, de Corinth, évacuée la veille par les Confédérés, laissait l’Union dans une avantageuse position stratégique. Si l’armée sudiste de Beauregard, forte de 56.000 hommes, barrait aux Fédéraux la route directe du sud en se retranchant à Tupelo, d’autres options demeuraient ouvertes grâce aux voies ferrées qui rayonnaient depuis Corinth. Devenus indéfendables, le Tennessee occidental et la ville de Memphis ne demandaient qu’à tomber comme des fruits mûrs – la seconde, du reste, fut occupée dès le 6 juin par les canonnières nordistes, une fois la flottille fluviale confédérée détruite.
Les combats acharnés des « Sept Jours » (25 juin – 1er juillet 1862) avaient mis un terme au blocus de Richmond par l’armée nordiste du Potomac, mais n’avaient pas fait cesser toute activité dans la Péninsule. Le mois de juillet fut marqué par une série de reconnaissances et d’accrochages mineurs autour de Harrison’s Landing, où les hommes de McClellan s’étaient retranchés après leur retraite.
À la fin de juillet 1862, le retrait des flottes nordistes de Vicksburg et l’évacuation de Natchez avaient laissé à la Confédération le contrôle d’une portion non négligeable du cours du Mississippi, alors que le fleuve était sur le point d’être entièrement entre les mains des Nordistes à peine un mois plus tôt. De surcroît, l’épicentre des opérations dans l’Ouest s’était déplacé vers l’habituelle lubie politico-militaire du président Lincoln, le Tennessee oriental.