Les quatre arcs de Triomphe de Paris

Patrimoine | France: Paris

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Dans notre mémoire, nous comptons deux Arcs de Triomphe dans Paris, élevés à la gloire de nos rois et autres grands personnages. Et pourtant, il y en a bien quatre ! Un très connu, un second peut être un peu moins et les deux derniers qui portent le nom de « Porte » mais qui sont bien des Arcs de triomphe !

 

L'arc de triomphe de l'Etoile et l'arc du Carrousel

Celui que tout le monde croit être l’unique, est l’arc de triomphe de l’Etoile en haut des Champs Elysées, érigé à partir de 1806 par Napoléon et achevé entre 1832 et 1836 sous Louis Philippe. Dessiné par Jean-François Chalgrin et achevé après la mort de celui-ci par Jean-Armand Raymond en 1836, il s'inspire de l'arc de Titus à Rome. Sont gravées dessus les grandes batailles de la Révolution et de l’Empire. Il est le dernier de la série de quatre. Quelques temps auparavent, l'arc de triomphe du Carrousel est commandé en 1806, toujours par Napoléon. Installé au bout du jardin des Tuileries, il célèbre la victoire d’Austerlitz et la campagne de 1805.

Les moins connus

Si l’on parcoure les Grands Boulevards parisiens, on arrive sur la Porte Saint Martin et la porte Saint Denis. Ces monuments ne sont pas appelés « Arc de Triomphe », pourtant la conception et le but de la construction sont identiques : une arcade centrale encadrée de deux piliers, ornés de bas reliefs célébrant les victoires de …Louis XIV ! Ces monuments prennent le nom de portes car ils furent installés à l’emplacement des fortifications qui entouraient Paris au nord.

La Porte Saint Martin


Construite en 1674, sur les Grands Boulevards voulus par le roi soleil entre 1668 et 1705, elle est installée au croisement de l’axe Saint Martin et du boulevard Saint Denis. Sur les bas reliefs, du côté sud, sont représentées la prise de Besançon en 1674 et la Rupture de la Triple Alliance. A l’opposé sur le côté nord, les sculptures correspondent à la Prise du Limbourg en 1675 et la défaite des Allemands. L’attique côté sud porte l’inscription « A Louis le Grand, pour avoir pris deux fois Besançon et la Franche-Comté, et vaincu les armées allemande, espagnole et hollandaise ».

La Porte Saint Denis

Colbert souhaitait séparer la ville des faubourgs. C’est ainsi que la porte Saint Denis fut érigée en 1672, à l’emplacement de la porte de l’enceinte de Charles V. Cet « arc de triomphe » est construit sur le modèle de l’arc de Titus à Rome, avec un grand arc et deux petites portes de côté, élevées dans les piédestaux des obélisques. Côté sud, les sculptures représentent les victoires de Louis XIV sur le Rhin, la Hollande et les Provinces Unies étant vaincues. Au nord, c’est la victoire à Maastricht…car en l’espace de deux mois, le roi a passé quatre fleuves, conquis trois provinces, pris d’assaut quarante places fortes et triomphé d’Utrecht ! Dans la frise de l’entablement, on peut lire en lettre de bronze « Ludovico magno » (A Louis le Grand).

Pour aller plus loin

Nicolas Eybalin – Quand les lieux racontent l’histoire de France. Editions Scrineo, octobre 2012.

 

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