La Vienne gallo-romaine
Vienne présente divers vestiges antiques. L'implantation d'une colonie romaine à Vienne reste mal connue, actuellement elle est attribuée au règne d'Octave Auguste ( 27 av. J.C.- 14 ap. J.C.).
Sur le site du jardin archéologique de Cybèle, qui se situe sur l'ancien hôpital de Vienne, des vestiges de la ville gallo-romaine ont été mis au jour, on peut y voir des arcades du portique qui bordait le forum, les restes d'une salle d'assemblé, ainsi que ceux de maisons et de terrasses aménagées. En ce qui concerne l'habitat, le site de Saint-Romain-en-Gal, situé à côté de Vienne, conserve également les vestiges d'un quartier résidentiel.
Sur les flans du Mont Pipet se déploie le théâtre, construit au I er siècle, il s'agit d'un des plus grands théâtres romains connus. L'édifice pouvait accueillir plus de 10 000 spectateurs.
Sur le cours Brillier subsistent des vestiges de l'enceinte romaine, il s'agit d'une enceinte de plus de 7 km de long, soit la plus longue connue en Gaule, construite au Ier siècle pour enserrer la ville primitive. Sa superficie en fait aussi l'une des plus grandes villes gallo-romaines de province. Cette muraille a une valeur « honorifique » plus que défensive, sa construction est autorisée par un privilège impérial, signe du prestige de la ville.
Enfin, dans le jardin du 8 Mai 1945, une voie romaine a été retrouvée et conservée, nous pouvons y voir le dallage antique en blocs de granit et une borne routière (anachronique, elle date du règne de Constantin). Dans le parc se trouve aussi une statue en pierre d'un jeune homme chevauchant un lion, vestige médiéval du monastère de Saint Pierre. Au pied du clocher de l'église Saint Pierre se trouvent deux autres statues de lions. Selon une légende, toutes trois auraient été « miraculeusement » transportées de Rome à Vienne au VIe siècle. Les trois sculptures auraient ensuite servi de « lanternes des morts » au cimetière de l'abbaye.
Les vestiges médiévaux
L'église Saint Pierre, qui abrite aujourd'hui le musée lapidaire, est l'une des plus anciennes églises de France, construite au Ve siècle, elle est également la mieux conservée. A l'origine il s'agit d'une basilique funéraire où sont inhumés les évêques de Vienne, comme Mamert, son probable fondateur. L'abside et les arcatures murales de la nef semblent appartenir à l'église primitive. Des remaniements sont effectués au niveaux des fenêtres à l'époque carolingienne, puis au XIIe – XIIIe siècle, où la nef est divisée en trois vaisseaux, et le clocher-porche ajouté.
Les collections abritées aujourd'hui dans l'église contiennent notamment le sarcophage de Saint-Léonien, ermite décédé au VIe siècle. Ce sarcophage en marbre blanc présente des motifs de rinceaux de vigne et un canthare (vase ansé), symbolisant le sang du Christ, ainsi que des paons, qui sont associés à l'immortalité pour leur chaire réputée imputrescible. En somme il s'agit d'une iconographie qui symbolise la résurrection.
La cathédrale Saint Maurice occupe le même emplacement depuis le IVe siècle, mais le bâtiment actuel n'est pas antérieur au Xe. Sa façade monumentale de style gothique est percée de trois portails et encadrée de deux tours de part et d'autre.
Pour aller plus loin
http://www.vienne-tourisme.com