Le premier vélo
Dès la seconde moitié du XVIIe siècle, des véhicules à deux roues rudimentaires, propulsés par les pieds, connurent une certaine vogue. En 1690, un Français inventa le célérifère. Il s'agissait d'un véhicule composé d'une simple poutre de bois sur laquelle étaient fixées les roues, mais dépourvu de guidon. Le conducteur s'asseyait sur un coussin posé sur la poutre tandis que, pour propulser et guider la machine, il poussait sur le sol avec ses pieds. C'est en 1816 qu'un Allemand, l'ingénieur Karl Friedrich Drais, conçut le premier véhicule à deux roues doté d'un système de direction. Cette machine, appelée draisienne (nom dérivé de celui de son inventeur), était dotée d'un guidon qui pivotait dans le cadre, permettant ainsi de tourner la roue avant.
Invention de la bicyclette
Mais le précurseur direct de la bicyclette moderne fut le vélocipède français, entraîné par des manivelles et des pédales libres. Celui-ci devint très en vogue en France vers 1855. Le cadre et les roues étaient en bois. La bande de roulement (l'équivalent de nos pneus actuels) était en fer, et les pédales étaient attachées au moyeu de la roue avant, la roue motrice, qui était légèrement plus haute que la roue arrière. Les Britanniques appelèrent cet objet boneshaker (littéralement «!secoueur d'os!»), compte tenu de son inconfort sur une route accidentée ou sur une rue pavée.
La première machine à être brevetée sous le nom de bicyclette date de 1869, lorsque furent inventés, en Grande-Bretagne, des pneus en caoutchouc montés sur des jantes en acier. Quatre ans plus tard, le Britannique James Starley fabriqua une machine, le «grand bi», qui incorporait la plupart des équipements d'une bicyclette moderne. La roue avant de la machine de Starley était alors trois fois plus grande que la roue arrière.
Vers le succès de la bicyclette
Après la guerre de 1870, le perfectionnement des vélocipèdes va se poursuivre surtout en Angleterre. La roue avant devient plus grande, et la roue arrière diminue de taille. Ce genre de bicyclette connait alors un succès foudroyant. Par la suite, l'artisan serrurier Pierre Michaux et son fils Ernest la dotent de pédales, et 1885 pour ces dernières sont placées dans leur position actuelle et reliées à la roue arrière par une chaîne. L'engouement ne se démentira plus, grâce à la popularité des facteurs de campagne et, à partir de 1903, des coureurs du Tour de France.
Aujourd'hui, le vélo reste le moyen de transport le plus répandu: on en compte 1,5 milliard dans le monde. Un temps éclipsé par la voiture dans les pays industriels, il y fait un retour en force. Plus ou moins selon les pays : les Hollandais et les Danois parcourent à vélo mille kilomètres par an en moyenne, les Français cent. Plus récemment, on a pu constater l'engouement du grand public pour un nouveau type de vélo, le vélo tout terrain (VTT).
L'avenir : le vélo électrique
Les considérations environnementales contemporaines et la mise en avant des transports "doux" donnent une seconde chance à ce mode de déplacement. Non polluant et ne nécessitant que peu d'efforts physiques, le vélo à assistance électrique a désormais la faveur des urbains. Si son prix reste globalement élevé (entre 500 et plusieurs milliers d'euros), son succès grandissant devrait le rendre plus accessible au plus grand nombre dans les années à venir.
Bibliographie
- Vélos et bicyclettes, de Pierre Lorriaux. Sutton, 2010..
- 50 vélos qui ont marqué l'histoire du cyclisme. Editions de l'imprévu, 2017.
Pour aller plus loin