Construction du château de Saint-Hubert
Avec l’aide de la marquise de Pompadour, Ange-Jacques Gabriel Premier architecte du Roi, créé à partir de 1755 un simple pavillon de chasse. Au fil des années, le roi l’agrandit, l’embellit jusqu’à devenir une vraie demeure royale, un vrai lieu de plaisir et de chasse, avec façade sur l’étang, toit plat à l’italienne, deux cours avec corps de bâtiments pour les appartements et les communs, le tout devenant un véritable domaine royal dans une contrée assez isolée.
Un village y est fondé, relié par des avenues bordées d’arbres, ressemblant fort à l’agencement de la ville de Versailles, entièrement dévolu au château. Le village de Saint-Hubert existe encore de nos jours et dépend de la ville des Essarts-le-Roi, alors que le château a disparu.
En 1758, le château est habitable et Philippe de Noailles est nommé gouverneur, responsable de l’organisation des séjours royaux, de la gestion humaine et financière, assurant l’ameublement, fournissant le matériel (vaisselle, linge, etc) et s’occupant du personnel nécessaire : chapelain, concierge, balayeurs, gardes nécessaires.
Les séjours du Roi
Les invités sont triés sur le volet, en fonction de la faveur royale, à la manière de Marly et Louis XIV. Bien qu’il n’y ait qu’une vingtaine de logements en 1758, une liste existait avec les logements attribués et le nom du « bienheureux ». Il s’agit d’hommes de la même génération que le roi, des grands officiers de la cour occupant de hautes charges et chasseurs émérites, ainsi que certains membres « des petits soupers ».
Plus tard avec l’agrandissement, certains membres de la famille sont également invités, choisis en partie par Mme de Pompadour qui voulait se rapprocher de la famille royale : Mesdames filles du Roi, Marie-Josèphe de Saxe, et le dauphin, le futur Louis XVI.
La destruction du château de Saint-Hubert
Comme souvent, à la mort de Louis XV, la résidence est désertée à partir de 1774. Pis encore, Louis XVI ayant obtenu Rambouillet, fait démeubler Saint-Hubert et ordonne « sa réduction », c’est-à-dire sa destruction partielle. Vendus à la Révolution, les derniers bâtiments sont détruits au milieu du XIXe siècle. Et de nos jours, il ne reste que la terrasse et le parc dominant l’étang de Saint-Hubert.
Pour aller plus loin
- Le château royal de Saint-Hubert, de J. Maillard. hachette, 2013.